Les jeux olympiques de Pekin 2008 sont terminés et l’équipe de France d’athlétisme dresse l’amer constat d’une seule médaille, et quelle médaille … Quelles sont les raisons d’un tel fiasco ?
Vous avez dit « Equipe de France » !!
def. d’equipe : « groupe de personnes travaillant à une même tâche ou finissant leurs efforts dans un même but. Solidarité qui anime les membres d’un même groupe ».
Or, comment est il possible de parler d’équipe lorsque tous les athlètes arrivent et repartent à des moments différents. Comment est il possible pour un capitaine ( en l’occurrence M. Montebrun ) de fédérer un groupe quand ses athlètes ne logent pas au même endroit ?
Lorsque l’on a pratiqué des interclubs que ce soit en tennis, natation ou athlétisme, on sait que ce sont l’esprit de groupe et les performances des leaders qui galvanisent les troupes. L’émulation qui en ressort permet à tous les athlètes d’aller chercher au plus profond d’eux mêmes.
Quand la fédération joue à » Guignol » .
Les minimas :
Ici, ce ne sont pas les critères de sélection qui sont remis en question car il y aura toujours des insatisfaits, mais plutôt le mode d’attribution. En effet, comment ne pas rire jaune quand on voit le jeune (champion du monde junior qui plus est) Teddy Tamgho réaliser les minimas dans les délais IAAF mais pas ceux impartis par la FFA (3 jours plutôt) et ne pas être retenu. C’est un coup à briser une carrière naissante quand on sait que ces athlètes pétris de qualité s’aventurent souvent vers d’autres sports. Heureusement pour l’athlétisme français, il a décidé de continuer sa carrière. De même, on peut s’étonner de la sélection de Mélanie Stoknik à la hauteur quand elle n’a quasiment pas sauté de l’année et est loin d’être une finaliste en puissance. On ne parlera même pas de la non sélection d’Eunice Barber …
Les querelles intestines :
On ne sait plus quoi penser des règlements de compte via médias interposés. Déjà à la coupe d’Europe d’athlétisme, certains athlètes (M’bandjock) du relais s’étaient éparpillés dans la presse. Plus tard, ce sont les entraîneurs (Ontanon) qui ont dévoilé leurs états d’âme. Il n’y a pas à dire, l’athlétisme a vraiment écorné son image après l’embellie de 2003.
Les athlètes :
Christine Arron avait prévenu qu’elle n’irait pas à Pékin pour faire de la figuration et pourtant… Mehdi Baala se disait prévenu des dangers d’une course tactique et qu’il attendrait son heure pour attaquer ( trop tard …). Que dire de notre Thari abonné aux 5èmes places ou encore d’Yves Niaré qui a raté son seul concours de la saison, et de Romain Mesnil qui a retrouvé ses vieux démons lors du concours de qualification. Décidémment il y a des choses à revoir.
Une presse très négative :
J’ai été scandalisé par l’article de presse qui est paru dans notre grand quotidien sportif national au sujet de Mekhissi Benabad. Il n’a pas eu droit aux honneurs qu’ont eu les autres médaillés. Laisser planer le doute sans preuves tangibles et concrètes est tout simplement honteux. Je tiens juste à souligner qu’un athlète qui remporte plusieurs meetings internationaux dont la coupe d’Europe d’athlétisme peut légitiment se retrouver sur le podium aux Jeux. Personne ne s’offusque quand M. Phelps aligne les séries et les finales sur 8 distances. C’est tout à fait normal … Comme il est tout à fait normal que les records du monde tombent les uns après les autres à chaque grande compétition internationale en natation. Mais c’est un autre débat. Avant même le début des épreuves, les athlètes étaient raillés. Il suffisait d’ouvrir son poste de radio ou de télévision pour entendre que la moisson de médaille s’arrêterait quand les épreuves athlétiques débuteraient. Pourtant, on sait que les athlètes s’entraînent pour atteindre leur pic de forme le jour J. Leslie Djhone nous l’avait prouvé l’an passé à Osaka et a failli récidivé dans une des finales les plus relevées du plateau.
Les raisons d’espérer :
Des jeunes plein de talent, de fougue et qui n’ont peur de rien Thamgo, M’Bandjock, Lemaître, Clavier accompagnés d’athlètes plus expérimentés comme Djhone, Doucouré, Hurtis, Mekhissi Bennabad sont susceptibles de relever la tête de l’athlétisme français . Il faudra aussi laisser sa chance à la ligue professionnelle qui se développe et de manière plus lointaine développer des pôles d’entraînement plus performants aux antilles d’où sont issus une grande majorité de nos athlètes. Les jamaïcains y arrivent, pourquoi pas nous ?