The French Touch ou… Comment la montagne accouche d’une souris !

  

Comment expliquer la cruelle désillusion rencontrée par les joueurs français et tous leurs supporters ?

Une déception à la hauteur des attentes créées suite au match gagné au courage contre les gallois, et qui dimanche s’affichait sur les visages de nos héros déchus, Mathieu Bastareaud, sylvain Marconnet  , Yannick Jauzion  et Marc Liévremont…. C’était match du rachat, confirmer l’ascension d’une équipe qui depuis plus d’un an se cherche et pensait s’être trouvée. Dimanche, la défense à pris l’eau , les arrières ont piétiné , les mêlées ont reculé (au moins l’espace d’une mi-temps) et rapidement l’envie à disparu (à l’image du visage de Julien Malzieu marquant un essai sans montrer d’envie, de rage de rébellion… l’impression que de toute façon l’honneur bafoué ne se regagne pas en un match. ET finalement tout le monde s’aperçoit que cette victoire du cœur n’avait résolu aucun problème du jeu français…

Alors aujourd’hui tout le monde s’en donne à cœur joie et cherche des réponses.

Tout d’abord, l’absence de leader, de tauliers est préjudiciable au collectif. Personne pour sonner la révolte contre nos meilleurs ennemis. Les tauliers du groupe étaient absent, voir en deçà de la performance collective. Nallet, Jauzion, le jeune Parra n’ont pas su regrouper et relancer une équipe en déroute come à l’époque des Pelous, Galthié ou autre Blanco savaient le faire.

Ensuite, nous sommes à la recherche d’un système de jeu et d’une équipe type depuis bientôt un an. Le coach procède de manière affective et même s’il connaît bien ses joueurs , que dire de tous ces remaniements et tests de laboratoire… Trinh-duc déjà pas convaincant (tant dans son jeu que dans son implication) après les gallois se retrouve lancés face à une équipe anglaise « bouillante » de démontrer leur supériorité contre les français, Chabal entre 2eme et 3eme ligne, au centre, à l’aile,… manquant dans les phases de rucks et enrhumé sur le premier essai… (C’est comme si quoiqu’il en coûte il fallait trouver une place à Chabal pour donner une pseudo identité barbues au groupe !).

L’absence cruelle de buteur (10 points de moins dimanche dernier…), les centres Jauzion et Bastareaud qui ont passé toute la première mi-temps à chasser des mouches (perdus dans les enchaînements anglais et lancement digne d’entrainement sans opposition) bref que d’hésitations, de tâtonnements et d’erreurs finalement.

Enfin, le plus gros problème reste le fait que quoiqu’il arrive contre l’Italie nous ne saurons et pourrons être rassurés… et le doute et le scepticisme sont les ennemis de la confiance et de la sérénité.

Alors qu’arrivera t’il dans 2 ans face à des blacks prêts à venger leur honneur à domicile, des anglais confiants et remontés comme des pendules, des australiens et sud africains toujours bien au dessus du lot ??

Quoiqu’il en soit les joueurs et l’encadrement ont été « fessés » (dixit Bastareaud) et gageons que les bleus auront longtemps à cœur de se relever !

BY JyC

LA COMPOSITION DU XV DE FRANCE FACE A L’ANGLETERRE

 

Marc Lièvremont a une nouvelle fois innové en titularisant Chabal en 3ème ligne (lui qui commençait à se faire à son rôle de 2ème ligne). Mais qu’importe pour « the Caveman », l’important est de jouer ! Tant mieux pour les spectateurs que nous sommes. Cela promet quelques bon plaquages… Sans oublier le jeune et insouciant Bastareaud qui devra confirmer sa belle performance face aux gallois. Avec cette nouvelle composition, Marc Lièvremont donne la sensation de vouloir s’adapter en permanence au jeu adverse. Ainsi, ce week -end, il faudra opposer aux anglais un gros combat physique. Tant que la victoire est au bout, il n’y a rien à dire. Mais quelle est l’identité de jeu du XV de France ?

Le XV contre l’Angleterre :
Faure, Szarzewski, Marconnet, Nallet (c), Thion, Dusautoir, Chabal, Harinordoquy, Parra, Trinh- Duc, Heymans, Jauzion, Bastareaud, Malzieu, Médard

Et vous que pensez vous de cette sélection ?

Quand Marc Lièvremont joue à « Raymond Domenech » !

 

Pour ce match déterminant face aux gallois, le sélectionneur de l’équipe de France a choisi de titulariser Baby, Parra, Bastareaud et Marconnet qui n’ont pas ou peu participé aux 2 dernières rencontres. Si l’expérience du dernier nommé ne fait aucun doute. Peut-on en dire autant des 3 premiers ?

Que les choses soient claires, nous ne préjugeons pas ici de leur qualités et ne doutons pas de leur présence légitime en équipe de France. Mais pour ce match crucial, Marc Lièvremont ne risque t’il pas de griller ces jeunes quand des joueurs plus expérimentés (Ellissalde, Skrela) sont restés à la maison. La tiularisation du prometteur Bastareaud rappelle étrangement celle de Mavuba tandis que le fait de ne pas faire évoluer des joueurs à leurs postes (Baby, Chabal..) s’apparente à la méthode Domenech (L.Diarra, Vieira).  De plus, ce ne sont jamais les mêmes compositions. Du coup, il ne se dégage pas d’équipe type et donc de jeu « léché  » voulu par le sélectionneur. Alors certes, le calendrier trop chargé ( excuse toute trouvée en cas de défaite) et les blessures engagent à prendre de nouvelles dispositions, mais à cause de ce que nous avons évoqué précédemment, celles-ci paraissent bien étranges. Heureusement, du fait de ces surprises, nous avons échappé au sempiternel débat sur la position de Chabal.

Cependant, nous ne pouvons qu’espérer que la suite donne raison au sélectionneur.

Le XV de France face au Pays de Galles : Médard – Malzieu, Bastareaud, Jauzion, Heymans – Baby (o), Parra (m) – Ouedraogo, Harinordoquy, Dusautoir – Nallet (cap), Chabal – Marconnet, Szarzewski, Barcella

XV de France contre l’Ecosse : Barcella, Szarzewski, Mas – Nallet, Millo-Chluski – Ouedraogo, Harinordoquy, Dusautoir – Tillous-Borde, Beauxis – Heymans, Jauzion, Fritz, Médard – Poitrenaud

XV de France  contre l’Irlande :Faure, Szarzewski, Lecouls – Nallet, Chabal – Ouedraogo, Harinordoquy, Dusautoir – Tillous-Borde, Beauxis – Médard, Jauzion, Fritz, Malzieu – Poitrenaud

LA COMPOSITION DU XV DE FRANCE

 

Le XV de France face au Pays de Galles :

Médard – Malzieu, Bastareaud, Jauzion, Heymans – Baby (o), Parra (m) – Ouedraogo, Harinordoquy, Dusautoir – Nallet (cap), Chabal – Marconnet, Szarzewski, Barcella

A noter les présences surprises de Baby et surtout Bastareaud qui fêtera sa première sélection avec une première titularisation face à la meilleure équipe européenne depuis 2 ans. Espèrons qu’il ne se laisse pas dépasser par l’évènement et montre tout ce dont il est capable.

Tana Umaga is back ! Acte de désespoir ?

Vendredi, tous les projecteurs seront braqués vers le choc de bas de classement entre Mont de Marsan et Toulon. Et pour cause ! Lundi 26/01/09, Mourad Boudjellal, président du RCT, a annoncé que le grand Tana Umaga allait rechaussser les crampons, exactement un an et demi après son dernier match à Wellington (Nouvelle Zélande). Le racing club de Toulon est mal à ce point ! Tana Umaga et son club ont beaucoup a gagné dans cette histoire mais tellement à perdre.

Son état de forme

Tana Umaga a repris l’entraînement depuis 2 mois et demi. On peut légitimement se demander si sa condition physique sera suffisante pour aborder les matchs de l’exigeant top 14. Son âge peut aussi être un handicap. Mais, « Etre vieux c’est dans la tête. Je ne me sens pas vieux. J’ai 35ans et mon corps se sent bien ». Son manque d’entraînement et de compétition, il compte le compenser par son expérience du haut niveau. « Etre sur le terrain va me permettre de mieux contrôler l’ambiance au sein de l’équipe. A un moment, plus que des mots, il faut des actes ». Vu comme çà, le pari semble gagné d’avance mais n’oublions pas que les derniers matchs qu’il a effectués avec le RCT, c’était en pro D2 et en fin de carrière avec une aura toujours intacte. La réalité du Top 14 risque de lui surgir en pleine figure.

Son aura en question

Quand il est arrivé dans le Var, Tana Umaga a largement contribué au renouveau du RCT. Sa présence suffisait à garnir les stades adverses. Depuis, Toulon est remonté dans le Top 14, et Umaga officie en tant qu’entraîneur mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Alors si les echecs sont en grande partie imputables aux joueurs, le coach a forcément une part de responsabilité. C’est que quelque part, le discours ne passe plus. En position d’entraîneur-joueur, il devra être irréprochable et ce malgré tout le charisme qu’il a. Mais c’est un champion hors norme qui fait preuve d’une grande humilité et qui semble conscient des effets d’une telle initiative. « Une réputation et le respect, c’est long à gagner, mais çà se perd vite. Je vais m’arracher à l’entraînement. C’est là que çà se gagne le coeur et le respect des joueurs ». Un discours emprunt de modestie qui prouve l’attachement du joueur à son club. Mais en cas d’echec, ne risque t’il pas de ternir sa réputation ?

Son avenir

« J’apprends chaque jour des situations positives ou négatives. Il faut être ouvert. Je suis prêt à apprendre de Philippe Saint André ». C’est beau, hein. En agissant ainsi, il remet ouvertement en cause ses compétences de coach. Et au niveau professionnel, les répercussions peuventêtre néfastes. Ce discours ne vous rappelle t’il pas étrangement celui d’un certain JPP, lors de l’arrivée de Daniel Leclerc avec la suite que l’on connaît (relègation, licenciement d’un JPP qui doit maintenant se réhabiliter dans le monde pro….)

Tana Umaga a été un immense champion et cette interview qu’il a accordé à L’Equipe l’honore. Mais cette décision de reprendre le jeu ressemble à un acte désespéré qui si elle n’aboutit pas au maintien plongera le Racing Club Toulon dans une crise insoluble.

Juste pour dire…

 

Ce n’est pas un membre du Comptoir qui le dit mais juste Fabien Galthié, le vrai, meilleur joueur IRB en 2002, vainqueur de la coupe d’Europe en 1998, du bouclier de Brennus en 2003, ex-capitaine du XV de France et ex-entraîneur du Stade Français (champion en 2007). « Le titre se jouera entre Toulouse, Paris, Clermont et Perpignan…il existe aujourd’hui plusieurs divisions d’écart entre eux et le reste du Top 14. Autant sur un plan technique, physique que stratégique…. Pas de hasard dans la réussite. » (Le 10sport.com du 12/01/09). A croire qu’il est passé par le Comptoir.  

Ca se passe de commentaires….

Hymne au rugby

 

Le spécialiste rugby du Comptoir étant toujours en congé, il devenait urgent de s’intéresser à cette « sacro-sainte » discipline. Bon, il est hors de question de s’attaquer au sport en lui-même qui comme tous les autres a de belles vertus. Mais son image reste encore intacte auprès de bon nombre d’observateurs (pas forcément connaisseurs) qui se refusent de voir un sport moderne qui évolue et pas de la meilleure des façons.

Rien de mieux que Brive-Perpignan diffusé en prime time sur canal plus, afin d’ observer le jeu, la star Dan Carter, et les supporters. Ce fut un match hélas bien insipide loin du championnat passionnant que nous annaoncent certains. Notez qu’au Comptoir pour les 4 demi-finalistes, nous avons fait les paris sur les 4 actuels premiers. Petits joueurs ? Non juste réalistes ! Est ce que vous avez déjà vu une grille de loto foot avec les matchs du top 14. Contrairement au football, vous ne misez pas sur un éventuel gagnant mais sur l’écart de points avec lesquels les ténors vont battre leurs adversaires…. D’ailleurs les seuls moments où ils sont prenables, c’est lorsque l’équipe de France joue (puisque tous les internationaux regroupés dans ces équipes sont réquisitionnés). Quand, on regarde les résultats de la dernière journée, on s’aperçoit que le Stade Français a étrillé Dax (56-15), le Stade Toulousain n’a concédé aucun point face à une équipe pourtant en forme (34-0). Spectaculaire oui, passionnant … seulement à partir des demi-finales !

Mais revenons à notre match et sur le fait de jeu qui nous a interpeller. Aux alentours de la 30è minute, Dan Carter s’apprête à transformer une pénalité (qu’il va rater) et il se fait littéralement conspué (on entendait presque des noms d’oiseau à son encontre). Le caméraman a la bonne idée de fixer son attention sur un panneau lumineux « Merci de respecter les arbitres et les buteurs des 2 équipes«  . Le commentateur relève que ce signal qui devient de plus en plus récurrent sur les terrains du top 14 a été bien appliqué par les spectateurs. Incroyable ! Mais on va dire qu’il n’avait pas prêté attention à ces sifflets ridicules. Quelque part, il a peut être raison car en ne stigmatisant pas ce genre de comportements le télespectateur lambda reste sur cette idée que le rugby est un sport sain avec un public sain.

Rappelons qu’au Comptoir nous apprécions le rugby et sommes particulièrement fan de Byron Kelleher qui a inscrit 2 superbes essais face à Montpellier. Mais arrêtez de croire que c’est un sport angèlique.

 

 

Dan Carter le David Beckam du rugby ?

Ca y est, il est arrivé en France et il a joué son premier match avec l’U.S.A.P (Perpignan). En marquant la bagatelle de 16 points sur les 26 de son équipe, il a plutôt bien réussi son entame avec le club catalan.

Une star dans le Top 14

Le meilleur joueur du monde n’a que 26 ans et il est autant apprécié pour ses qualités humaines que sportives. Merthens dit de son successeur chez les Blacks qu’« il sait tout faire. Au pied à la main, il joue toujours juste. En défense, c’est un gros plaqueur… et en plus c’est un bon mec ». Le bonhomme a donc tout pour lui, en plus d’être beau et riche (il croule sous les contrats publicitaires), c’est un excellent joueur de rugby. Autant dire que l’U.S.A.P a tiré le gros lot.

Un contrat en or

Bon à 700000 euros pour 7  mois, il vaudrait mieux qu’il ne se blesse pas puisqu’à l’issue de la saison si tout va bien, il aura joué pas moins de 18 mois sans s’arrêter ! Alors amour du jeu ou de l’argent ? Au Comptoir, les avis sont partagés. Je pense sincèrement que ce joueur (avec tous les commmentaires positifs à son encontre) va être une réelle plus value pour le top 14 et Perpignan. Cependant, je reste sceptique sur ce genre de transferts qui ne peut qu’engendrer des dérives. Imaginons Lebron James débarquer à l’ASVEL en Pro A ou Cristiano Ronaldo au Stade Rennais. Nul doute que le mechandising marcherait à plein et que les championnats concernés auraient une plus grosse visibilité. Mais après ? Un si gros contrat parmi beaucoup d’autres égos ne susciterait il pas de la jalousie et tout ce qui s’en suit ?

7 mois, c’est vraiment ridicule !

Perpignan est quasiment éliminé de la coupe d’Europe et s’accroche à la 3ème place du top 14. Et le temps d’adaptation dans tout çà. Ne vous inquiètez pas, car à priori c’est à « l’équipe de s’adapter à tel joueur » (dixit le commentateur de Perpignan Leicester sur France 2). J’entends souvent parler du rugby et de ses  »valeurs » mais là je suis plus interloqué. Le football est souvent catalogué comme un monde de mercenaires mais là on dépasse les limites. Et l’amour du maillot ? Il pourra bien dire aux supporters après chaque match que l’ambiance est extraordinaire. Mais c’est bien cher payé. Il n’est pas question ici de douter de l’implication de Dan Carter (bon un petit peu quand même) au sein de l’U.S.A.P.

 D’ailleurs on va optimiser, se projeter plus loin de le temps et imaginer que l’expérience a réussi. Cela laisse la porte ouverte à tout. Tous les joueurs n’ont pas le même caractère que ce joueur exceptionnel. Et comment inscrire des mercenaires dans un projet sportif sans casser la dynamique de groupe ? Et la formation ? Ne serait il pas plus judicieux d’y consacrer un tel investissement ?