Avec eux fini la langue de bois !!

Aujourd’hui, la grande mode dans les talks show radios, c’est de rompre avec la langue de bois. Les journalistes qui sévissent sur ces antennes sont très provocateurs et parfois à la limite du respect vis à vis des acteurs du football.

En tant qu’auditeurs, nous nous régalons à l’écoute de « l’after foot » (RMC avec Riolo), « RTL Foot « (Menes) ou « on refait le match » (sur RTL avec la bande à Saco). Les débats sont toujours animés voire explosifs. Tout le monde en prend pour son grade, joueurs, entraîneurs, arbitres, présidents. Les intervenants se lâchent, Pierre Ménès se demandant à quoi pouvaient servir des joueurs comme keita, Piquionne et Delgado à Lyon (« c’est quoi ces joueurs là ? »), Sacomano en papi flingueur (n’hésitant pas à taxer les arbitres d’incompétents), ou Riolo « le Jean-Pierre Bacri du foot » (les soirs où il sourit ou il est content sont à marquer du fer rouge). Alors, on se demande si ses journalistes à force de s’enfermer dans ces rôles là, ne perdent pas de leur objectivité. Ainsi, lors du match de Paris à Rennes, Riolo est le seul à ne pas avoir vu l’excellent match de Mickael Landreau. Ménès qui a outrageusement attaqué Malouda à l’Euro n’a pas manqué de défendre Domenech trouvant les critiques à son encontre disproportionnées. Incroyable, l’hopital qui se f… de la charité.

Ce qui fait le charme de ces émissions en est aussi le principal défaut. Ce sont ces mêmes journalistes qui vont demander aux supporters de respecter joueurs et arbitres dans un stade. Mais à les écouter les soirs et lendemains de match, on se croirait dans le bistrot du coin. Encore une fois, au Comptoir, nous sommes plus qu’assidus à ce genre d’émissions, mais nous trouvons qu’il faut  avoir une certaine mesure à partir du moment où l’on touche au grand public. Rompre avec la langue de bois ne veut pas forcément dire insulter et mettre plus bas que terre quelqu’un qui a fait une faute. Et rappelons que tous ces acteurs du foot ne sont pas arrivés là par hasard.

Daniel Riolo dans l’after la saison dernière :http://www.dailymotion.com/video/k25XKtJeBY8SsZuoTU

Non non rien n’a changé, tout tout est oublié …

 

 

Aujourd’hui, la tendance est à la surmédiatisation de certaines disciplines (Football, Rugby, Tennis). D’ailleurs, au Comptoir nous sommes les premiers à tenter d’analyser le pourquoi du comment. C’est ce qui intéresse biensûr mais surtout ce qui fait vendre.

Pourtant lors des derniers J.O, le monde sportif s’est ému de ne voir le handall mis à part, aucun sport collectif représenté.  Heureusement, pour le sport français, celui-ci a fait bonne figure. Inutile de rappeler le titre de champion olympique chez les garçons et le parcours des filles passées pas très loin du dernier carré. Mais à l’allure où l’on va, le sport français fonce droit dans le mur.

Pendant les épreuves, les hommes politiques se sont souvent pavannés auprès de nos champions en promettant de s’intéresser d’avantage à leur sport que ce soit financièrement ou médiatiquement. Aujourd’hui rien n’a changé.  Les bleuettes ont réalisé un brillant parcours en finissant à la 4ème place du championnat d’Europe des -20ans de football, soit la meilleure place jamais atteinte par une équipe féminine toutes catégories confondues. Cela augure un brillant avenir mais qui les a félicité ? Personne ne semble au courant, par contre tout le monde sait que Nicolas Anelka et Franck Ribéry jouent désormais avec de nouvelles chaussures roses.

Quant à nos handballeuses, nous savions que la relève après le passage de Valérie Nicolas ou autre Pecqueux-Roland serait difficile à assumer. Du coup, sans démériter, elles ne sont pas parvenues à se qualifier pour le tour principal du championnat d’Europe qui se dispute actuellement. Si elles avaient réussi cet exploit auraient elles été médiatisées ? Rien n’est moins sûr. La presse spécialisée et quelques chaînes payantes s’intéressent au handball mais ce n’est pas forcément le cas des chaînes qui s’adressent au grand public. Dans ce sport, les équipes sont condamnées à de perpétuels exploits pour avoir quelques minutes de gloire et de reconnaissance.

Nous sommes bien dans le monde du business et cela est parfaitement compréhensible de s’appuyer sur les sports qui font vendre. Mais le monde politique et le monde journalistique (qui distribue l’information) devrait d’avantage mettre la pression afin que l’on mette un peu plus de lumière sur ces autres sports.

Ca balance pas mal …

 

 Je ne joue plus (Eydelie),Parole à la défense (Gallas), Vous n’allez pas me coire(Rothen), A fleur de peau(Petit) ,Les livres de footballeurs innondent le marché de l’édition. Pourtant, si Emmanuel Petit officie en tant que consultant (Mais bon même franck Leboeuf l’est), il est difficile de voir en Jerôme Rothen ou William Gallas des professionnels de la communication. Et puis, c’est tout de même assez bizarre de sortir une autobographie lorsque l’on a 31 ans. Alors qu’y a t’il de si croustillant et qui deffraie tant la chronique ?

Zidane a insulté Rothen (ouh la la !!). Au centre de formation de Clairefontaine, Gallas à volé l’argent d’un éducateur avant de s’auto dénoncer(c’est grave docteur). Gallas est very « shocking » de l’attitude de Rothen qui se permet de balancer ce genre d’anecdoctes, mais cela ne l’empêchera pas de fustiger l’attitude de Samir Nasri durant l’euro et lors d’un entraînement à Arsenal. Petit estime que le « dieu » Zizou devrait s’engager un peu plus. Vraiment, heureusement qu’ils sont là nos petits fouteux pour nous révéler ces lourds secrets. Se sentiraient ils investis d’une mission ?

Nous n’avons lu que les anecdoctes de ces ouvrages et il est par conséquent difficile de les attaquer d’avantage. Force est de constater qu’il n’y a que du vent.  Mais il est certain qu’elles ne grandissent pas leurs auteurs. De toute façon, publier des ouvrages aussi controversés à des moments aussi innopportuns (pour Rothen et Gallas) reflète bien la personnalité et l’intelligence de ces joueurs et ne peut que nuire à leur carrière.

L’Equipe pas très fair-play

 

Il y a une semaine, nous étions contents d’annoncer la bienvenue au 10sport.  Enfin un journal qui allait proposer un contenu différent. Michel Moulin voulait d’ailleurs en faire un »complément » et non un concurrent de l’Equipe. 

Nous n’avions pas particulièrement parlé d’Aujourd’hui Sports puisqu’il s’agit d’un quotidien (filliale de L’Equipe) ayant le même format que le 10 et destiné à lui faire directement concurrence. Jusque là, c’était de bonne guerre, mais lorsque l’on entend un dirigeant du groupe Amaury déclarer qu’Aujourd’hui Sports n’existerait plus quand le 10 aurait disparu, cela devient très très grave. Ne pas laisser un concept, avec une ligne éditoriale différente, se développer juste pour conserver le monopole nous renvoie à des temps un brin monarchistes . C’est un comble dans un pays, où l’on prône la liberté de parole.

Ici, il n’est pas question de dire que tel journal est meilleur qu’un autre. Mais il est étonnant que ce grand journal qu’est L’Equipe et qui reste le livre de chevet de beaucoup d’entre nous, ne laisse pas un peu de place à ses concurrents. La France doit être le seul pays où il n’existe qu’un seul quotidien sportif et par conséquent qu »une seule voie de la raison ». C’est vraiment dommage…

Il y a peu, les journalistes de ce même journal s’offusquaient que les chinois contrôlent toute l’information pendant les J.O. A un degré moindre le monopole du Groupe Amaury sur la presse sportive y ressemble un peu. A Méditer…

Le 10sport

 

 

Cà y est, enfin un quotidien sportif ose s’attaquer au monopole de l’Equipe. Le 10 sport est paru le 3 novembre. Nous l’attendions avec impatience mais la première impression reste mitigée.

Au rayon des points positifs, nous notons un format plus simple à utiliser pour le lecteur ( notamment dans les transports), une pleïade de consultants (Fernandez, Courbis, Bravo, Galthier, Moscato…), des interwiews détonnantes ( Zidane, Drogba, C.Ronaldo, Benzema), l’avis du public sur différents thèmes, les pages hippiques.

Par contre, les articles se noient au centre de tous ces commentaires d’où un manque de visibilité. Cela fait brouillon, alors que les avis sont souvent intéressants. Nous avons aussi eu l’impression que les « unes » étaient préparées à l’avance. Ainsi, nous avons trouvé dommage de s’intéresser au probale futur ballon d’or de C.Ronaldo plutôt que du match crucial à Bordeaux. Nous pensons que c’est l’actualité du sport français qui doit prédominer. A ce titre nous attendions vraiment du 10sport qu’il se démarque de l’Equipe en valorisant d’avantage les autres sports. Or un fois de plus, la part belle est faite au football ( ce que nous comprenons parfaitement mais c’est dommage). Quasiment aucun consultant pour les autres sports…

Le 10sport n’en est qu’à ses prémices et ne demande qu’à grandir face au Groupe Amaury (L’Equipe, France football, Le Parisien, Aujourd’hui sport) et c’est pour cette raison que nous lui souhaitons longue vie. 

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