Mais où va la natation ?
Posté par aucomptoirdesports le 29 mars 2012
Que d’émotions après cette belle semaine de natation. Un véritable show à l’américaine sans les infrastructures où l’on a assisté à de féroces empoignade entre le Cercle des Nageurs de Marseille (Tous vêtus d’un T-Shirt militaire où était inscrit « Never Surrender ») et le reste de la France. Du grand retour de Laure Manaudou en passant par l’avènement de Camille Muffat jusqu’aux adieux d’Alain Bernard, il s’en est passé des choses dans le grand bassin de Dunkerque.
Une politique de sélection à revoir
29 nageurs seront donc présents à Londres pour représenter les couleurs de la France aux J.O. Ils auraient pu être 30 et bien plus encore si le DTN avait fait preuve de plus de mansuétude à l’égard entre autres de Chloé Credeville qui avait pourtant réalisé les minimas. Manaudou offrait pourtant le précieux sésame à sa partenaire de club mais c’était sans compter sur le communiqué laconique du DTN « Non, il y a un règlement et pas d’affect possible dans le haut-niveau ». Pourtant nombreux sont les exemples qui montrent que les plus grands résultats de l’équipe de France en sports collectifs et individuels sont le fruit d’un esprit de groupe irréprochable (handball) ou encore d’une relation entraîneur-entraîné qui dépasse le cadre professionnel (Diagana qui tombe dans les bras d’Eurtebise lors de son titre de champion du monde en 1995). Et puis comment ne pas penser à tous ces champions ou vice-champions de France désemparés pour avoir échoué de quelques centièmes. Des jeunes prêts à s’envoler à qui l’on coupe les ailes pour de sombres mesures d’austérité. Pour reprendre un célèbre décathlonien sur les réseaux sociaux. » On a beau t’en parler avant, rien ne remplace l’expérience, le poids de la compétition, l’attente en chambre d’appel… »..
Fin de cycle
C’est la toute jeune Manaudou qui avait remis les français sur les bons rails aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. Depuis les nageurs français n’ont cessé de glâner les titres sous l’ère des fameuses combinaisons. On sait combien celles-ci ont modifié les techniques de nage alors forcément, on attendait de voir ce qui allait se passer dans cette nouvelle ère de la natation. Les Bousquet, Bernard sont certes plus proches de la fin que du début mais on ne s’attendait pas à les voir craquer de cette façon dans les « trials » (sélections) françaises. Alors on parlera forcément de la jeune génération portée par Agnel et Muffat. Mais à l’exception de cette dernière, les performances réalisées sas la précieuse combinaison ne placent plus la France en rival n°1 des USA. Fabrice Pellerin soulignait encore récemment le déficit de nageuses en France. Les 2 nageurs niçois seraient ils l’arbre qui cache la forêt .
La France a connu une génération de nageurs exceptionnels qui a su profiter de l’avènement de la combinaison. Du coup les médias s’intéressent et le grand public a appris à connaître ces nageurs et entraîneurs. . Alors pourquoi ne pas profiter de cette période transitoire où les performances s’essoufflent pour lancer de jeunes loups ? Le spectateur lambda a du avoir du mal à s’y retrouver en voyant un champion de France pleurer de tristesse sur un podium…
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