Et si le bon coup de l’OL en 2014, c’était lui…

Et si le bon coup de l’année c’était lui : Alexandre Marles.

En ce moment, du côté de Lyon, ça rigole fort. La formation de l’OL est largement mise en exergue avec les révélations Fékir, Ferri, Njie mais aussi la consécration de Lacazette et autre Gonalons. Pourtant, à l’heure d’expliquer cette réussite aussi insolente que talentueuse, il faut peut être aller chercher un peu plus loin. Quand rien ne va, il est de bon ton de cibler le coach, les joueurs mais aussi la préparation physique. Cette notion est souvent galvaudée et si les méthodes diffèrent suivant les influences, les sports, les objectifs visés, la définition reste la même pour tous. » C’est l’ensemble organisé et hiérarchisé des procédures d’entraînement qui visent au développement et à l’utilisation des qualités physiques du sportif. Elle doit apparaître de façon permanente aux différents niveaux de l’entraînement sportif et se mettre au service des aspects technico-tactiques prioritaires de l’activité pratiquée. » (Pradet). Jean-Michel Aulas aurait-il donc eu le nez creux en recrutant le désormais ex responsable du département performance du PSG : Alexandre Marles ?

Le changement, c’est maintenant !

Le changement occasionne toujours des contrariétés chez ceux qui le subissent. A l’issue d’un mois d’août poussif de l’OL, chose assez rare pour être soulignée, c’est le capitaine de l’équipe, Gonalons qui remettait en cause directement la nouvelle préparation physique. Faire un bilan de la sorte après deux mois d’entraînement rendaient cette sortie médiatique au moins inappropriée, au plus infondée. Elle fut vite balayée par le staff « Cette histoire est passée, mais on a réfléchi, discuté. On a vu par exemple qu’il manquait des piqures de rappel sur la VMA (Ndlr : vitesse maximale aérobie ) que l’on n’avait pas pu faire en raison du calendrier du mois d’août. On s’est tournés encore plus vers l’individualisation en souhaitant aussi que tout le monde retrouve une forme homogène. Les nouvelles installations permettent de solliciter différents muscles, de travailler différemment pour ceux notamment qui ont souffert de traumatismes. Ce sont des détails d’importance. Elles améliorent notre quotidien » (Hubert Fournier site OL). 

Méthode révolutionnaire ou méthode moderne ?

Ce jeune préparateur physique Alexandre Marles a fait beaucoup causer lors de son passage au PSG (saison 2013-2014). C’est lui qui a formé Nick Broad (ex-adjoint d’Ancelotti) aux GPS et introduit les fameux bacs à sable… Pourtant il ne faisait que professionnaliser un peu plus une structure de très haut-niveau. Sur lyoncoaching.fr, Marles estime d’ailleurs qu’en France , nous sommes bien en retard entre 5 et 20 ans (suivant les sports) dans le domaine de la préparation physique.
A son arrivée à Tola Vologe, il installe donc sa structure de performance (butte artificielle pour renforcement musculaire, bacs à sable, GPS, suivi diététique des joueurs, nouvelle programmation des horaires d’entraînement et répartition du temps de travail, Individualisation ).  » Résorber les blessures est l’une des préoccupations. C’est ce que l’on a fait au PSG la saison dernière en passant d’un pourcentage de 12,5 à 5,4. Cela veut dire les joueurs seront plus souvent à la disposition des entraineurs  » (source site OL).  Alexandre Marles vit donc avec son temps en exploitant au maximum toutes les données qu’il peut recueillir des joueurs. Si l’on excepte les blessés de longue durée (Grenier, Fofana), la mécanique lyonnaise semnle bien rôdée.

Premier bilan

Nous sommes à la trêve. L’Olympique lyonnais est deuxième du classement de ligue 1 contre toute attente, et qui plus est devant le PSG. Ironie du sort, Laurent Blanc ne cesse de pointer du doigt les soucis la condition physique de ses joueurs. Le jeu de Thiago Motta est indigent. David Luiz a affirmé avoir joué à 60%de ses moyens tout le début de saison. Thiago Silva qui n’a pas eu de préparation a enchaîné les matchs avant de se blesser. Zlatan que l’on croyait indestructible, s’est blessé. L’infirmerie a bien bossé mais quid du coach et /ou du préparateur physique ??  Nous sommes loin du professionnalisme des précédentes saisons. Aujourd’hui, c’est bien la fraîcheur et l’impact de l’écurie lyonnaise qui éclate aux yeux du grand public. Même Gourcuff semble retrouver un certain allant. De là, à ce que cela donne des idées à Wenger….

Histoire de quenelles…

Photo AFP

Pas question de faire de la politique sur ce blog. En effet, même si j’ai mes opinions sur le personnage de Dieudonné, il y a bien longtemps que je n’ai pas vu un de ces spectacles, alors je m’abstiendrai de tout commentaire.

Toujours est il que cet humoriste est au centre de toutes les controverses ces temps-ci, avec sa célèbre quenelle reprise à toutes les sauces par anonymes, people, politiques et maintenant footballeurs. Si la quenelle exhibée fièrement par le jeune Montpelliérain Deplagne pour célébrer son premier but en L1  n’a suscité aucun émoi , c’est bien celle de l’ex enfant terrible du football français, Anelka, qui fait jaser après ses deux buts face à West Ham.

Jamais on aura parlé autant de quenelle. Mais au fait qu’est-ce que c’est ? Un geste raciste, antisémite pour certains et un geste anti-système pour d’autres, dont Anelka… 

C’est bien sûr là que l’on sourit  quand l’un des plus grands capitalistes du football français déclare être contre un système dont il a bien profité et profite encore aujourd’hui… La presse anglaise  est shocking et qualifie cette quenelle de  « degusting ».

Notre ami Anelka aura bien du mal à digérer cette quenelle et sa carrière qui n’aura jamais été celle escomptée risque fort de finir en eau de boudin. Beurk…’

Impression de déjà-vu mais…

Ne parlons pas du funeste France-Bulgarie qui s’est déroulé 20ans plutôt avec une toute autre équipe (des joueurs qui faisaient partie des meilleures équipes  et qui dominaient l’Europe à l’époque ) et dans un tout autre contexte (rivalité Paris Marseille ).

Une situation grossière…

Non , là nous sommes obligés de revenir à knysna. Et oui désolé … Mais il y a tant de similitudes qu’il est difficile de  passer a côté. Après les 2 premiers matchs calamiteux , l’équipe de France était aussi face à ce dilemme de mettre au moins 2 buts à l’Afrique du sud pour passer ce tour. Déjà là, beaucoup trouvaient des raisons d’y croire. Nous avions été incapables de mettre un but lors des deux premières rencontres mais d’un coup d’un seul nous serions capable d’en mettre deux voire trois. Drôle, non ? Non…

Et que n’a t’on pas entendu dans l’avant match ! Des politiques s’en étaient mêlés et  Bachelot avait soi-disant eu affaire à des « gamins apeurés » et touchés par son discours. Aujourd’hui, c’est  Noël Le Graet (président de le fédération) qui aurait envoyé un message fort à ses troupes. On attend de voir…

Volonté des joueurs français de passer ce tour, unité de façade (Ribéry à Téléfoot avant la grève de l’après-midi).  Aujourd’hui, la situation est assez cocasse puisque c’est Benzema qui  parle d’équipe quand il n’a pas daigné regarder Giroud lors de son remplacement où quand il affirme haut et fort qu’il n’est la doublure de personne. Mais ne sou inquiétons pas, on a du talent à revendre. Mais c’est quoi le talent au juste ?

  Entre médias volontiers cocardiers et autres plutôt révolutionnaires, vous avez le choix ! La seule chose qu’on puisse affirmer c’est que le foot reste bien le sport n°1

Quelques raisons d’y croire….
La moitié des joueurs était présente en Afrique du Sud (Mandanda, Lloris,Valbuena, Evra, Abidal, Sagna) et l’autre moitié a plutôt été contestée durant l’euro 2012 très moyen ne veut certainement pas revivre une si mauvaise expérience. Si on excepte quelques joueurs, les discours entendus des probables titulaires (Valbuena, Giroud) et même des remplaçants (Sacko) semblent sincères et déterminés. Cette fois-ci, on joue à domicile et c’est tout un peuple, n’en déplaise à certains qui sera derrière cette équipe de France.

Alors Messieurs ne nous décevez pas !

Merci Carlo !

Nous sommes le 10 novembre et si le match contre Anderlecht semblait avoir mis le doute dans l’esprit de quelques journalistes et laissait entrevoir les traces d’une quelconque crise automnale, le Paris Saint Germain s’est remis en ordre de marche avec un triplé fracassant de notre ami Zlatan.

Même Laurent Blanc dont beaucoup doutaient lors de sa nomination fait taire les critiques et jouit maintenant de critiques dithyrambiques. Supporters et journalistes sont séduits par ce nouveau système (4-3-3), le  jeu déployé, les révélations (Rabiot, Digne), ainsi que  la bonne gestion des égos de notre président.  Tant et si bien que beaucoup oublient voire dénigrent le travail d’el ‘Mister » Carlo Ancelotti.

Oui le jeu n’a pas toujours été flamboyant la saison passée. Oui, Carlito avait tendance a faire jouer les plus gros transferts. Mais n’oublions pas que sans lui,  Ibrahimovic, Thiago Silva ou encore Marco Veratti ne seraient jamais venus à Paris. Tous ont affronté les critiques du fameux »projet qatari » (avec le sempiternel « les pauvres contre le riche »). Il a donc fallu essuyer les plâtres. Et la saison 2012-2013 s’est logiquement conclue par le titre. Au moment de son départ tous les joueurs ont loué les immenses qualités relationnelles du coach italien qui a donc façonné ce groupe. Encore ce week-end Zlatan a rappelé que c’est leur vécu commun de la saison passée qui faitt que Paris  est encore meilleur aujourd’hui. Le projet prend corps. Ibrahimovic est souriant, Veratti a gagné en maturité et semble apaisé, Thiago Motta ne se blesse plus. L’équipe entière est plus sereine.

Laurent Blanc a incontestablement posé sa patte sur ce groupe mais il bénéficie incontestablement de l’effet Ancelotti. Et puis, c’est dans les tempêtes qu’on reconnaît les vrais capitaines…

Evra : À tort ou à raison ?

Photo extraite de Le monde.fr

Après un an de silence, l’heure de la reprise a sonné sur le Comptoir et rien de mieux que l’affaire Evra pour se relancer.

La guéguerre joueurs vs journalistes ne date pas d’aujourd’hui. En 2000, Deschamps boudait la presse qui l’invitait à prendre sa retraite… En 2006, W.Sagnol avait lancé un célèbre « Ferme ta gueule l’ancien ! » qui avait fait couler beaucoup d’encre. En 2012, Nasri avait dit « chut » aux journalistes pour célébrer son but avant de s’emporter en zone mixte. Aujourd’hui, c’est Evra qui s’emporte face à un journaliste et 3 consultants. Que penser de cela ?

Sur la forme, nous sommes tous d’accord pour dire que c’est assez vulgaire sans à propos et que les arguments (palmarès, attaque sur le physique…) sont mal venus. Evra aurait donc mieux fait de se taire à l’heure où sa popularité et celle des bleus commençait légèrement à remonter. Mais sur le fond a t’il vraiment tort ?

Malgré ce que l’on veut bien dire, le football reste le sport le plus populaire. Preuve en est, le nombre de médias relatifs au ballon rond. Un but magnifique ou improbable , une frasque d’un joueur ou entraîneur suffit pour agiter toute la blogosphère et l’environnement médiatique. Juste pour exemple, sur RMC on commence avec Luis Attaque avant de reprendre quasiment les mêmes débats sur le Moscato show de façon plus décalée avant de redevenir plus sérieux dans l’Intégrale Sport et finir en beauté par l’After foot. C’est à peu près pareil sur les grosses radios concurrentes. Et à la TV, le contexte reste un peu plus lisse mais il y a toujours un artilleur prêt à mettre le feu sur le plateau. Pour exister ces  talks-shows se veulent sans langue de bois et n’hésitent pas à tirer à boulets rouges sur les joueurs, entraîneurs ou arbitres « incriminés ». Quelques qualificatifs entendus « bourrins, pipe, pompe à vélo, tout droit… » et j’en passe. C’est marrant car ces consultants qui se donnent le droit de donner des leçons, de critiquer souvent à raison mais de façon très déplacée, se cachent derrière la charte de bonne conduite pour exclure Evra de l’équipe de France.  Evra semble s’être attaqué à Teahupo (plus grosse vague du monde) car ces consultants et autres journalistes  auront toujours le dernier mot. Mais qu’est ce que cela fait d’être offensé dans sa chair ? Nous même comment réagirions nous ?

Les propos de Patrice Evra sont très malvenus et inadéquats mais n’est ce pas simplement la réponse d’un homme meurtri face à des attaques répétées ? Preuve du pouvoir des médias, cette affaire a suscité de nombreux sondages : Evra doit-il être sanctionné ? Evra est-il impopulaire ? Ironie de l’histoire les résultats sont toujours partagés. Les français ne sont donc pas dupes de l’emprise des médias…

Le PSG n’a pas (encore) sa grande recrue. Et alors ?

« Nouvel échec pour Léonardo »… « PSG, le Jean Claude Duss  des transferts »… Beaucoup de monde en ce moment se gausse d’un PSG qui peine à conclure avec les cibles annoncées. Pourtant Ancelotti et Maxwell ont déjà rejoint la capitale. Alors où est ce que le bât blesse ?

Non, David Beckam ne reviendra pas en Europe cet hiver. Heureusement, car dans le cas contraire  on ne parlerait déjà plus de football. Il n’avait pas l’assurance d’avoir un temps de jeu conséquent.  Aujourd’hui le spice boy n’est même pas sûr d’intégrer l’équipe olympique…

Avec Pato, le transfert était quasiment conclu avant que le beau père Silvio Berlusconi (source RMC) ne vienne mettre son grain de sel et ne fasse capoter une affaire entendue. Aujourd’hui, Pato également connu pour sa fragilité musculaire, s’est à nouveau blessé pour 3 semaines et reste à Milan. Dans l’histoire c’est certainement le club transalpin qui a le plus perdu…

Carlos Tevez ne viendra pas non plus. L’apache et son agent étaient trop gourmands et ne manifestaient pas non plus une folle envie de rejoindre le club de la capitale. Aujourd’hui, Carlos Tévez est toujours à Manchester City…

Ces trois joueurs n’ont pas voulu venir à Paris. Et alors ??

Si le PSG s’est  rendu coupable de courtiser des joueurs en fin de contrat ou en manque de temps de jeu dans leur clubs respectifs, l’effectif actuel a largement prouvé qu’il était plus qu’un favori pour le titre. Avec la ligue des champions en ligne mire, c’est lors du mercato estival que l’on pourra juger de la propension du PSG à attirer les très grands joueurs. Avant, c’est beaucoup de bruit pour rien, même si la vérité d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain.

Paris, c’était joué d’avance…

Il ne suffit pas de clamer haut et fort que l’on veut aller le plus loin possible dans une compétition pour la gagner. Le Paris Saint Germain l’a appris à ses dépens dans cette Europa League. Alors suffisance ou tout simplement niveau de jeu médiocre au niveau international ?

Certainement un peu des deux tant le PSG n’est jamais apparu au dessus de ses adversaires. Un mal pour un bien me direz vous. Non, plutôt un vrai échec pour Kombouaré et son équipe. Au moment où cette coupe d’Europe prend des allures de Champion’s league dès le tour suivant avec Valence FC, Manchester City, Manchester United, Ajax, Lazio, le PSG reste à quai et ça c’est grave.

Voilà pourquoi on aime le foot !

Les nostalgiques se souviennent certainement d’un temps où la Ligue des champions s’appelait encore coupe d’Europe des clubs champions et la Ligue Europa se partageait entre  la coupe de l’UEFA et la Coupes des Coupes. À cette époque rien n’était joué au match aller car les retours  offraient parfois  des rebondissements spectaculaires. Rappelez vous PSG-Real en1994 ou encore Bordeaux-Milan en 1996 sans oublier tous les matchs des Verts dans les 70′s ou de l’Om, déjà… dans les 90′s. On croyait ce temps révolu et pourtant en l’espace de 2 soirées, les clubs français nous ont fait basculé dans l’irrationnel. À l’issue de l’avant dernière soirées, les deux Olympiques (Lyon et Marseille) semblaient s’engager inexorablement vers  Ligue Europa alors que le LOSC allait sauver l’honneur du football français.

En l’espace de 90′ et de deux matchs absolument extraordinaires, l’OM vainqueur à Dortmund (2-3) et l’OL victorieux à Zagreb (1-7) se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Champion’s League et c’est le LOSC qui ressort par la petite porte en étant éliminé de toutes les compétitions européennes.

Un GRAND BRAVO et MERCI ! Voilà pourquoi on aime le foot…
 

Attention, Paris tu perds ton âme…

Depuis le début de la saison, rien à redire pour les supporters parisiens qui sont vraiment à la fête. Ce PSG version Qatari, bien qu’en construction est installé confortablement en tête de la Ligue 1 depuis maintenant  3 journées. Alors pourquoi s’inquiéter ? Tout simplement parce que nous sommes à Paris et que pour le PSG, les choses ne se passent jamais simplement. Laurent Fournier licencié pour jeu médiocre alors que son équipe n’était qu’à un point de la ligue des champions à la trêve en 2006 pourrait très bien en témoigner.

Aujourd’hui, c’est la rumeur Carlo Ancelotti qui enfle. Leonardo aurait même signifié à A.Kombouaré qu’il lui cherchait déjà un remplaçant.  Difficile pourtant de faire mieux que 1er avec 30pts en 13 journées, 2ème meilleure attaque et défense et le meilleur buteur dans une équipe renouvelée à 50%… Il y en a quand même qui pensent que c’est possible et nécessaire pour une meilleure qualité de jeu. Ceux-là même demanderont du temps pour que le nouveau coach s’adapte au contexte parisien. À ne plus rien y comprendre.

Qu’elle soit avérée ou non, cette nouvelle rumeur ne peut qu’affaiblir la position d’AK et par conséquent la bonne marche en avant de son groupe. Pour tous ceux qui voient d’un bon oeil ce possible changement, le Comptoir tient juste à signaler que les Qataris avaient dit qu’ils ne toucheraient pas au président avec comme résultat , exit Monsieur Leproux. Aujourd’hui, c’est AK qui ne devrait pas faire de vieux os et demain, et bien demain, c’est bel et bien le Parc que les supporters pourraient perdre une fois que le PSG se sera installé au Stade de France puisque les Qataris ont également promis de ne pas y toucher…

L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue. Attention cependant à ne pas perdre son âme…

2006/2011 : Même combat…

Une semaine s’est écoulée depuis cette belle finale de coupe du monde de rugby à l’Eden Park d’Auckland. De quoi prendre un peu plus de recul à l’heure du bilan. Sur le Comptoir, on se refuse aussi souvent que possible les comparaisons avec l’ennemi de toujours, le football. Mais cette fois-ci, impossible de ne pas comparer les bleus de R.Domenech en 2006 avec ceux de M.Lièvremont en 2011.

Un tournoi mal engagé

Souvenez vous 2006, Les bleus sont au bord de la rupture et il faudra un éclair de Vieira face au Togo pour débloquer une situation bien compliquée (2 matchs nuls -1 victoire) et ouvrir le chemin des phases finales. Aujourd’hui ce sont les bleus de Lièvremont qui sont sortis in-extremis des qualifications après un parcours laborieux (2victoires-2défaites).

La fracture avec  la presse et les consultants

Bien entendu, les journalistes ont cherché ce qui n’allait pas en analysant tous les faits et gestes des joueurs qui se sont recentrés sur eux-mêmes s’estimant être de pauvres martyrs. Ce qui nous a valu d’un côté le mémorable « Ta gueule l’ancien » de Sagnol pour Desailly et aujourd’hui « tu m’emmerdes avec ta question » de Marc Lièvremont à un journaliste.  Ces réactions extrêmes ont finalement conduit à un sursaut d’orgueil et de fierté des joueurs qui les a menés dans les deux cas jusqu’au dernier match de la compétition.

Un coach qui fait débat

Qui ne se souvient pas de Coupet qui interrompt son ascension à Tignes pour rentrer chez lui (heureusement rattrapé par ses proches…), Dhorasso le « fils » de Domenech qui passe le mondial à se filmer dans sa chambre ou encore Zidane qui n’adresse aucun signe à son coach lorsque celui-ci ose le faire sortir à quelques minutes de la fin du match contre la Suisse. Domenech ne fait pas ou plus l’unanimité. Officieusement, les joueurs se seraient regroupés pour se prendre en main… S’en suivit alors la désormais célèbre maxime « On vit ensemble, on meurt ensemble ». En Nouvelle Zélande c’est Damien Traille qui a le premier fait part de son incompréhension quant aux choix tactiques du coach. Ce même coach qui a officiellement déclaré qu’après avoir laissé les joueurs se retrouver, il s’était senti à l’écart dans la  semaine précédent la finale et qu’il n’avait pas voulu remettre les maillots le jour J. Aujourd’hui, Trind’huc n’a rien à dire sur Lièvremont. Dussautoir respecte cet homme qui a permis à ces 30 joueurs de participer à cette aventure… Un peu faible l’hommage, non ? Mais dans les deux cas, ce sont les joueurs qui se sont solidarisé autour d’un objectif commun, la victoire.

En finale, un geste fort qui marque un vrai tournant.

Dire que Zidane serait devenu une légende vivante s’il n’avait pas pêté les plombs lors de cette finale, est un euphémisme. Les bleus dominaient de la tête et des épaules ce match contre l’Italie jusqu’à ce fameux coup de tête et l’intervention du quatrième arbitre grâce à … la vidéo. De mémoire, jamais un carton rouge pour geste brutal n’aura suscité autant de compassion dans un pays. L’arbitrage, il en a également été question lors de la finale du rugby, les français s’estimant lésés par Monsieur Joubert. Mais c’est bien le V de la victoire affiché contre le haka des all-blacks qui a donné toute cette dimension à la finale.

Une vraie communion avec le public

Et c’est là que le syndrome Poulidor renaît. La France aime les grands perdants. Rappelez vous les Verts qui défilent sur les Champs Elysées en 1976. Cette fois-ci comme en 2006, les bleus ont le droit à Matignon, la place de la Concorde et aux plateaux télés. Des scènes de liesses incroyables qui feraient demander à n’importe quel touriste néophyte quelle compétition, la France avait gagnée.

Fini les comparaisons.
Heureusement, il y a une chose que ces deux équipes de France n’auront pas en commun, c’est le destin tragi-comique de leur sélectionneur. Marc Lièvremont est celui qui a reçu le plus d’applaudissements à l’aéroport ou encore sur la place de la Concorde. C’est le véritable héros, lui le moustachu tondu, de cette aventure humaine aux yeux d’un grand public qui décidément oublie bien vite… Que serait-il passé si Philippe Saint André n’avait pas déjà été intronisé à la tête des bleus pour les prochaines compétitions ? L’aurait-on reconduit ?

Nous ne le serons jamais mais c’est sûrement une chance pour cet homme dont les qualités morales et humaines n’ont jamais été remises en causes au contraire de ses compétences de sélectionneur.