L’arbitrage au centre de la tourmente du basket français

En football, en rugby, quand on parle d’arbitrage, c’est bien souvent pour en évoquer les faiblesses. Contrairement, à ces sports de grand terrain, le basket bénéficie en France d’excellents arbitres qui se retrouvent aujourd’hui dans une situation hallucinante sur la base d’un conflit larvé avec la fédération française de basket.

Rappel des faits :

Pascal Dorizon, responsable de l’arbitrage depuis 7 ans est écarté en pré-saison. Il n’est pas d’accord avec une nouvelle vision de son métier que souhaite la fédération et entend conserver comme l’ensemble de sa corporation un arbitrage à la française (à 3) encadrée par une commission technique où seraient présents tous les acteurs du jeu.

S’en suit un mouvement des arbitres pendant les matchs amicaux du mois d’aout pour faire réagir la fédération

Celle-ci va réagir et de façon plutôt brutale puisque les grévistes sont tout simplement écartés et remplacés par des arbitres étrangers à majorité serbo-croate. À noter que pas un espagnol, ni un italien, pourtant parmi les meilleurs ne viendront se substituer à leurs collègues.

Conséquences  sur le plan National :

- Des coachs déplorant la qualité de l’arbitrage qui ont commencé à parler  au milieu de la tourmente puis qui se sont tu…. Pression de la fédé ? Certainement…

-Promotion inattendue pour 40 arbitres qui passent au plus haut niveau. Lorsqu’ils sont réintégrés (après 4 mois d’absence) nos arbitres d’élite qui officiaient auparavant sur les parquets d’euroligue sont déclassés en attendant le verdict du  T.A.S.

- Des arbitres de National surclassés en élite et qui chapeautent les anciens. Ubuesque…

- En passant de 80 à 120, les arbitres n’exercent plus de façon régulière. Comme tout athlète de haut niveau, il faut pratiquer  pour rester au top. Or là, il faut attendre 2 voire 3 semaines avant d’arbitrer une rencontre dont les enjeux sont toujours plus importants en fin de saison. On marche sur la tête mais il faut contenter tout le monde…

- La semaine des As de Roanne a été perturbée par l’envahissement de terrain du président de La Chorale et d’un supporter roannais excédés par l’arbitrage...

Conséquences à l’International :

- Plus aucun arbitre français sur la scène internationale. Contrairement au football, il ne s’agit pas de compétences puisque certains sont rôdés aux joutes de l’euroligue depuis longtemps. D’ailleurs, ils avaient même des accréditations pour des tournois internationaux en début de saison. Pression de la fédération pour qu’ils n’officient pas ? Certainement…

- Les équipes de France masculine et féminine (presque qualifiées) représenteront fièrement la nation dans la plus prestigieuse des compétitions mais leurs hommes en noir en seront absents. Un comble…

Conséquences humaines :

- Des situations personnelles qui se dégradent. Comment réagiriez vous si on vous empêchait d’exercer votre métier 4 mois durant pour une grève de quelques jours ?  Dramatique,  pas encore…

Doit-on ignorer la situation de ces arbitres minée par des conflits de personnes ? Le basket français se réjouit du parcours de ses joueurs NBA sans lesquels il n’existerait probablement plus, mais il devrait d’avantage s’occuper à développer ce jeu de la façon la plus harmonieuse qui soit.

YES HE IS !

Tony Parker participera à sa 4ème édition du all Star Game qui se déroulera  à Orlando fin février. Un peu de chauvinisme, ça fait du bien !

«Je suis trop content. C’est une énorme satisfaction de participer à mon quatrième All Star Game. C’est une récompense pour moi mais aussi pour mes coéquipiers et pour les Spurs. C’est aussi grâce à eux que je représenterai San Antonio à la fin du mois à Orlando (…) Ma non-sélection l’an passé m’avait un peu déçu mais ça ne sert à rien de revenir là-dessus. Je préfère vivre l’instant présent.»

TP vers les étoiles…

« Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurai jamais imaginé devenir le meilleur passeur des Spurs. Mon rêve était de jouer en NBA de faire le mieux possible dans cette ligue. Mais là, je marque l’histoire de l’une des franchises les plus respectées de la NBA et du sport professionnel américain. Je me retrouve tout en haut »

Tony Parker (RMC)

C’était hier dans son émission TP Show sur RMC que le meilleur joueur de basket français a exprimé son émotion après sa superbe performance face à Oklahoma City (44pts ) puisqu’il est devenu le meilleur passeur de l’histoire des Spurs. A 3 jours de l’annonce de la sélection pour le all Star Game, cette performance ne pouvait pas mieux tomber.

Un petit peu de patriotisme, ça fait du bien…

« Je veux rendre à la France ce qu’elle m’a donné » (T.Parker)
En attendant Turiaf, trois de nos meilleurs joueurs français (Parker, Batum et Diaw) présents au dernier Euro de basket  et qui restent des acteurs majeurs de la NBA profitent du lock-out pour venir jouer en France. Certaines mauvaises langues diront qu’ils le font pour continuer de polir leur image et que ces millionnaires recevront tout de même un salaire minimal (1500euros…). Quand bien même ! Ces joueurs multi-millionnaires  n’hésitent pas à payer de leur poche (leurs assurances) et mettent en jeu leur carrière (risque de blessure) pour étrenner leur maillot sur les parquets de Pro A ou Pro B alors qu’ils auraient pu aller se reposer sur une belle plage des Maldives ou des Bahamas. Bien sûr  que leur image sera valorisée après ça, mais que dire des retombées sportives et financières pour les clubs concernés (Bordeaux, ASVEL, Nancy) ?

Quand on sait que Kobe Bryant touchera 1 million d’euros par match joué avec le Virtus Bologne, cette attitude ne peut donc être que saluée.

YESSSSSSSSSSSSS !!!!!!!!

Ils l’ont fait !!

C’est certainement le titre qui va le plus paraître à la Une des journaux demain matin. Contrairement au 1/4 de finale de la veille, ils ont plutôt bien contrôlé cette rencontre (79-71) face à de solides russes très adroits au 3 points. Qui ressortir de ce match ? Batum et Parker énormes et décisifs dans les moments clé, la hargne au rebond de Joakim Noah et Flo Pietrus sans oublier ces hommes sortis du banc De Colo et Traoré qui ont permis à la France de respirer. Tout juste regrettera t’on le manque d’impact offensif du capitaine Boris Diaw. Bravo  coach Vincent Collet.

L’équipe de France est d’ores et déjà qualifiée pour les Jeux Olympiques de Londres. Ça, ils l’ont fait ! Mais pour entrer définitivement dans l’histoire, il faudra battre les grandissimes favoris espagnols. Et cette joie toute contenue manifestée par la plupart des cadres à la fin de la rencontre laisse présager de bonnes choses pour la grande finale de demain.

Car une finale ça se gagne !

Encore un petit effort…

Après une victoire acquise difficilement face aux grecs (64-56), les bleus affrontent ce soir dès 20H la Russie pour valider leur ticket aux J.O de Londres 2012. Ce qui serait une première depuis… 2011.

Alors allez les bleus !!!

Money time baby !

Dès lors qu’il s’agit de critiquer certains sports comme le football, beaucoup se découvrent fan de rugby sans même connaître une seule règle. Mais que peut-on faire face aux valeurs humaines et sportives que draine l’ovalie. Alors ces nouveaux supporters doivent aujourd’hui être contents de regarder États Unis – Russie ou encore Tonga – Canada. Des matchs diffusés à la fois sur Canal Plus, France Télévisions, Eurosport et TF1…. Waouh ! C’est génial le rugby…. Alors que pas si loin de nous, en Lituanie, est en train de se dessiner une formidable aventure humaine que seuls les abonnés de la chaîne cryptée peuvent suivre.

En effet, la bande à Tony Parker s’est brillamment qualifiée pour les 1/4 de finale des championnats d’Europe de basket en ne concédant qu’une seule défaite face aux espagnols, grands favoris de la compétition. Un accroc cédé de bonne grâce pour choisir son tableau final. Rappelez vous l’Euro 2009 où Nando de Colo marque le panier de trop face à la Grèce sous les yeux noirs de ses coéquipiers (69-67). Victoire amère pour les bleus qui à l’issue de ce tour  allaient rencontrer le futur champion d’Europe espagnol. Cette fois-ci, l’équipe de France a bel et bien choisi son destin voulant certainement éviter la Lituanie. Ironie du sort, la Macédoine s’est offert le scalp du pays hôte et c’est désormais l’Espagne qui a une voie royale pour la finale.Et la Fance affrontera sa bête noire, la Grèce.

Quoiqu’il en soit, nos frenchies sont affamés et prêts à effacer le douloureux souvenir de 2005 et 2009 . « C’est maintenant et il n’y a pas de demain. On est prêt à l’attaque. Il faut se préparer à la guerre. On a un but aller au bout ! » (Noah)

Rendez vous à 17H sur l’antenne de Canal Plus pour un match qui s’annonce palpitant

O.L.B version 2010/2011 : Une saison… à oublier

 

 

Pour la deuxième année consécutive, Roro nous fait un bilan de son club de basket de coeur, Orléans Loiret Basket.

Après deux saisons en pleine bourre (avec la Coupe de France en 2010), le club s’est pour le moins essoufflé. Revenons sur cette saison 2010/2011, où le club n’a pas tenu ses objectifs…

L’avant saison

Le feuilleton de cette saison a commencé tôt, l’été dernier : Effectivement, un communiqué du C.A de l’Entente Orléanaise annonce un changement de patronyme pour la saison à venir. Le club se nommera désormais « Orléans Loiret Basket ». La nouvelle est dans un premier temps plutôt mal acceptée par les supporters historiques du club, mais elle est cependant vite digérée. Ce changement de nom est dû à deux raisons : le désengagement financier de Fleury-les-Aubrais et de St-Jean-de-Braye (deux villes qui font parti de l’AgglO, l’agglomération d’Orléans, d’où le nom « Entente »). Cependant, le conseil général du Loiret continue de subventionner le club. Le nouveau nom découle de ce nouveau partenariat : Orléans Loiret Basket, ce qui ressemble d’ailleurs à « Le Mans Sarthe Basket ».

Les transferts

Après la formidable épopée du club la saison passée, de nombreux joueurs ont été courtisés lors de l’inter-saison. Côté départs : Laurent Sciarra (parti à Pau, actuellement à la « retraite »), Tony Dobbins (meilleur défenseur de la saison 2009/2010 de Pro A) et Ryan Coville ont été transférés au Mans, Cedrick Banks quant à lui est parti chez le promu, Limoges. Il y passera d’ailleurs une très mauvaise saison. Certaines rumeurs évoquant même un retour de l’Américain dans le Loiret dès la saison prochaine. Enfin, Justin Doelman est parti en Espagne. En fin de compte, seuls Ludovic Vaty, Aldo Curti, Adrien Moerman, William Hervé et Philippe Hervé (le coach) sont restés pour aborder cette saison 2010-2011. Le recrutement a  donc été effectué en conséquence : avec les arrivées de Maleye N’Doye (international Sénégalais), Amara Sy (anciennement à l’ASVEL, capitaine de la sélection Malienne), James Richard Reynolds, Troy Bell (échoue de peu au draft NBA 2009 après avoir séduit les recruteurs des Boston Celtics), le Floridien Zach Moss et l’Anglais Jamar Smith. Maël Lebrun signe son premier contrat professionnel cette saison après avoir été le capitaine des espoirs Orléanais.

De septembre à décembre : le début des déconvenues

Avec le 3ème budget de Pro A, L’OLB voyait (trop?) grand cette saison. Le premier match de la saison s’est déroulé chez le promu, Limoges, dans un beau Palais des Sports chauffé à blanc (sans jeux de mots, Palais des Sports de Beaublanc à Limoges). En effet, la saison passée, Orléans s’est imposé à Limoges en 1/2 finales de la Coupe de France. Les joueurs de Limoges avaient donc de quoi se motiver pour entamer au mieux la saison. Ce sera pourtant Orléans qui s’imposera, difficilement, déjà. Précisons qu’avant ce match, l’OLB a été sorti de l’Eurocoupe ( Ligue Europa au football) par Mariupol et a perdu le Trophée des Champions contre Cholet (85-79). S’en suivirent 3 gros matchs pour les Orléanais : respectivement Nancy, Cholet (de nouveau) et Gravelines. Résultats: 3 défaites (-11 contre les Lorrains, -8 contre Cholet et -3 seulement contre les Nordistes). Reversé en Eurochallenge (3ème Coupe d’Europe), l’OLB tombe sur deux clubs belges (Mons et Ostende) ainsi que Nancy. Au terme d’un premier tour très disputé, l’OLB termine 4ème du groupe et prive Nancy d’une qualification pour le second tour après les avoir battu au Palais des Sports 92 – 90, deux jour avant le réveillon de Noël. A ce stade de la saison, Orléans se situe hors du Top 8, ce qui a le don d’exaspérer le C.A. Une décision radicale est prise : le licenciement de Troy Bell et de Zach Moss (ce dernier étant inactif sur le terrain et sifflé par tout le public Orléanais. Il poursuit actuellement le club en justice pour licenciement abusif…).

De janvier à mai : un regain d’espoir

Un score historique relance l’OLB : 96 – 39 contre la SIG de Strasbourg (+57). Tous les matchs disputés par l’OLB après cette date s’avèrent être très serrés et c’est le manque de leaderchip, que devait apporter Amara Sy, qui a souvent fait défaut aux joueurs de la capitale du Centre. Les matchs se concluent par des défaites ou des victoires de 2 ou 5 points. D’une journée à l’autre, l’OLB est passée de la course au maintien à la course aux play-offs dans un véritable mano à mano avec des équipes comme Paris-Levallois, Poitiers, Pau-Lacq-Orthez, Le Havre… C’est donc sans gloire qu’Orléans Loiret Basket se maintient en Pro A (le minimum syndical me direz-vous, pour un club qui joue l’Europe en début de saison) mais les choses auraient été autres si la réussite avait été au rendez-vous (défaite à un panier près) et si la saison à domicile n’avait pas été aussi catastrophique (5 victoires pour 15 journées). A l’issue de la dernière journée de championnat, Philippe Hervé a d’ailleurs déclaré « On a été très constant, avec 2 victoires et 3 défaites toutes les 5 journées de championnat. On aura toujours eu cette capacité à gagner les matchs importants par rapport au maintien. A aucun moment on a lâché. On a souvent montré notre capacité à rebondir, mais on a jamais eu celle à enchainer. Ça a entretenu une frustration permanente depuis septembre ». Il a tout dit.

Gérer l’après saison

Évidemment déçus par la prestation du club, les Orléanais ont malgré tout répondu présent aux matchs à domicile (le Palais des Sports affichait chaque soir 3 100 places occupées sur 3 222 soit 96% de remplissage). L’idée d’une grande salle de 10 000 places sur les bords de Loire est donc toujours d’actualité, d’autant plus que la ministre des sports, Chantal Jouanno, pense allouer une aide financière de 10M€ pour faire aboutir le projet. L’Arena « devrait » voir le jour pour la saison 2014/2015 au mieux. Côtés transferts, on note les départs d’Adrien Moerman (Nancy) et d’Aldo Curti après de longues années de fidélité à Orléans. On leur souhaite le meilleur pour la suite de leur carrière. Ludovic Vaty a réussi (enfin?) son transfert : il rejoint Gravelines-Dunkerque (59), brillant demi-finalistes des Play-Offs cette saison et régulièrement en haut de l’affiche ces trois dernières saisons. Les pigistes médicaux vont malheureusement rentrer chez eux (Éric Campbell et Tajuan Porter). « Malheureusement », car ils ont amené beaucoup de fraîcheur et de nouveauté dans le groupe cette saison. Amara Sy et Maleye N’Doye sont, eux, prolongés. Pour ce qui est des arrivées: Georgi Joseph (un pivot Parisien d’1m99, 29 ans), Yohann Sangaré (un meneur également Parisien d’1m93, a régulièrement joué en équipe de France et a joué à l’ASVEL Villeurbanne). L’intégration des deux Parisiens se fera « sans soucis majeurs » ont-ils déclaré : ils ont effectivement de la famille à Orléans. Autre arrivée, pour le moins cocasse, celle de Marc-Antoine Pellin : le natif… d’Orléans  évoluait au Mans. David Monds, un ex-joueur de Oklahoma City (NBA) signe également. Malgré la saison médiocre et de fortes rumeurs, le coach, Philippe Hervé, est reconduit pour deux ans. A l’heure où je boucle ce post, ce sont les seules recrues à l’actif du club pour la saison 2011 / 2012. Je vous tiendrai au courant si il y a une évolution (Philippe Hervé attend encore deux recrues).

A bientôt sur le Comptoir et merci à Doudounaldo pour la confiance qu’il m’accorde.

CHOLET vs NANCY, c’est ce weekend !

Richard Dacoury a récemment déclaré que « les gens ne savent même pas qu’il y a une finale de basket ce weekend ». Il n’a peut-être pas si tort que cela, alors le Comptoir et son expert basket « Boogtoche » vous livrent 5 bonnes raisons de regarder ce match, Nancy vs Cholet, qui va clore la saison de ProA.

Un match et c’est tout
Désigner le champion sur un seul match, ça a ses limites. Mais n’en déplaise aux puristes, l’intensité, le suspense et la dramaturgie qui vont régner dans un Bercy plein à craquer ne devraient que ravir le public. D’autant que le champion repartira avec son précieux sésame pour l’Euroligue.

Il va y avoir du  jeu
Nancy et Cholet sont vraiment deux équipes très différentes. Les nancéiens ont plutôt un jeu libre basé sur la contre attaque tandis que pour les champions en titre, le jeu est beaucoup plus organisé, basé sur un collectif défensif très fort et rôdé par un coach très expérimenté, E.Kunter.

Des français en forme
Du côté des joueurs, les français auront leur mot à dire. À Cholet nous surveillerons les prestations de Vebobe (présent au rebond défensif) et Fabien Causeur (pour son tir extérieur et son contrôle du jeu) . À Nancy, observez bien le « Nowitsky » français, S.Brun ainsi que Victor Samnick qui a un très gros impact à l’intérieur depuis le début de ces play-offs.

Du spectacle, en veux tu en voilà
D’un autre côté, les joueurs étrangers devraient apporter une touche spectaculaire à cette finale. Il nous tarde de voir le duel qui opposera le MVP de la saison régulière, S.Mejah (redoutable en un contre un)et Antiwayne Robinson face à la défense intenable de J.Linehan et le dunker fou qu’est Trammell.

Une formule en voie de disparition
Sinon le format des play-offs ne sera plus le même l’an prochain (probablement des qualifications au meilleurs des 5 matches). Il semblerait que la fédération ait encore quelques doutes sur la finale en un match. Donc profitez en !!

La ProA, droit dans le mur ?

« Concernant le basket français on dirait parfois qu’on est proche de la catastrophe alors que globalement les résultats ne sont pas si mauvais que ça… Je ne suis donc ni spécialement inquiet ni pessimiste pour notre basket. Ce qu’il lui faut c’est une performance de pointe, c’est ça qui lui manque. Mais notre tour devrait bientôt venir pour organiser un grand évènement international. » Yvan Mainimi (président de la FIBA)

Hum hum … Avec le temps tout s’efface… Et comment en aurait il pu être autrement ?  Celui qui est resté 18 ans à la tête de la FFBB aurait-il oublié que l’équipe de France a connu une performance de pointe en atteignant la finale des Jeux Olympiques de Sydney en 2000 et que cette équipe a également subi un revers cuisant lors des  championnats d’Europe organisés en France en 2005 ? Non !  Monsieur Mainimi, à ce rythme là, la Pro A fonce droit dans le mur.

Il n’y a qu’une vérité : celle du terrain !

Depuis 2007, plus aucun club français ne s’est qualifié pour le Top 16 de l’euroligue. Ceux-ci se contentent désormais de l’Eurochallenge, équivalent de l’Europa league en football.

En 7 ans, la ProA a connu 7 champions différents ! Cette année encore, le suspense est à son comble avec 5 équipes qui se tiennent en 3 points mais doit-on parler comme son homologue du foot d’un niveau particulièrement faible ? En partie, oui ! Les clubs français sont invisibles sur la scène européenne. Intégrer le Top 16 de l’Euroligue est désormais synonyme d’exploit. Autant dire que le joueurs qui évoluent en France doivent être particulièrement friands du mode de vie « à la française » plus que des ambitions de leurs clubs.

Comme au rugby, les spécialistes déplorent l’arrivée massive d’étrangers et ce, à tous les étages du basket français. Assistez à des rencontres de ProB ou de National et vous verrez que le « mal » est profond. Merci Mr Bosman… Cela nuit d’abord à la formation. Loin de nous l’idée de faire du « jeunisme » primaire, mais force est de constater que les dirigeants préfèrent recruter en dehors de nos frontières et notamment dans les pays de l’Est plutôt que de miser sur les jeunes de leur centre de formation. Pour d’autres comme Jacques Monclar, beaucoup de coachs perdent de leur influence en étant complètement dépendants de ces pseudo-stars. A snober la Pro A beaucoup s’y sont cassé les dents. En effet, beaucoup ne mesurent pas que ce championnat  est difficile tant les défenses sont compactes. Le nouveau pivot de l’ASVEL Mensah Bonsu déclarait récemment qu’il ne s’attendait pas à des défenses si strictes et qu’il avait du adapter son jeu en conséquence. La force des grands joueurs…

Chaque année on observe aussi une fuite de nos talents vers l’étranger alors que ceux-ci n’ont pas forcément mûri. Mais qui peut lutter contre la prestigieuse NBA ? Nous ne parlons pas bien sûr des Parker, Diaw, Beaubois ou Batum qui se sont fait une place outre atlantique mais des autres, ceux qui disparaissent dans un quasi anonymat malgré un potentiel athlétique et technique intact : Moïso, Petro, Ajinca, Mahinimi, Seraphin…

Des initiatives par ci et là mais trop disparates

Le All Star Game qui confronte une sélection des meilleurs français face aux meilleurs étrangers de la ProA  (au mois de décembre) est un grand succès populaire ave d’autres épreuves comme le dunk et le shoot à 100000 euros. De plus, la semaine des AS (crée en 2003) qui réunit les 8 meilleures équipes de la phase Aller du championnat constitue constitue également un évènement majeurs du basket français.

Tout est fait pour dynamiser et booster l’image du basket français. Ainsi depuis 2007, la finale des play-offs se joue sur un match à Bercy pour une exposition médiatique maximale et une salle remplie par 15000 personnes. Même si les afficionados s’insurgent contre cette mesure et considèrent l’abandon des finales au meilleur des 3 matchs comme un sacrilège.

Par ailleurs, à l’heure où les partenaires publics s’éloignent de plus en plus du sport professionnel, il convient de saluer ces investisseurs privés qui parrainent nos clubs. Le plus célèbre de ces partenariats étant celui entre Tony Parker et l’ASVEL. Bientôt une nouvelle salle, un nouveau centre de formation et des moyens financiers pour soutenir un club au parcours en demi-teinte ces 2 dernières saisons, de quoi faire pâlir d’envie n’importe quel autre club de ProA…

Un espoir ?
Il serait réducteur de stigmatiser la popularité grandissante du handball par les seuls succès de son équipe nationale. La moitié de l’équipe de France joue en D1 et 2 clubs (Montpellier et Chambéry) sont qualifiés pour les 1/8è de finale de la ligue des champions. Ces mêmes clubs disposent déjà d’installations très modernes (Le Phare et l’Arena). Alors qu’au même moment, le basket s’appuie sur ses seules icônes NBA, Tony Parker et Joakim Noah. Qui peut citer sans l’ombre d’une hésitation 3 grandes « stars » de la ProA ? Mais au moment où un lock-out (grève) d’envergure s’annonce du côté de la NBA en début de saison prochaine, certains de ses joueurs n’excluent pas de venir jouer en Europe. Tony Parker à l’ASVEL, ça le ferait non ? En tout cas l’intéressé n’a pas dit non ! En attendant de bénéficier de cet éventuel coup de projecteur, tous les acteurs du basket français devraient se réunir pour amorcer des réformes en profondeur.