Les athlètes dopés ont ils droit à une 2nde chance ?

Posté par aucomptoirdesports le 4 janvier 2009

 Dwain Chambers

L’Euromeeting (association qui regroupe les organisateurs des principaux meetings européens) préconise que l’on invite plus les athlètes ayant été convaincus de dopage. Cette recommandation sévère est elle juste ?

A bas les tricheurs !

De prime abord, nous serions tentés de répondre par l’affirmative. Beaucoup d’athlètes se sont fait voler leurs médailles mais aussi leur carrière.En effet, souvenez vous en août 2003, Muriel Hurtis termine à la 4ème place des mondiaux d’athlétisme à Paris Saint-Denis. Depuis Kelly White (1ère)  a été disqualifiée pour dopage e Hurtis reclassée 3ème en sachant que l’année suivante ce sont Torri Edwards (2ème) et Kapachinskaya (3ème) qui ont été prises par la patrouille. Notre athlète française a donc virtuellement été championne du monde. Mais à quoi cela sert-il de récupérer une médaille quand on ne reçoit pas tous les honneurs qui vont avec ? Rien ne remplace un titre conquis devant son public. Imaginez les retombées financières et médiatiques pour l’athlète. La trajectoire d’Hurtis aurait sûrement été différente. En compétition, les barrières sont souvent plus psychologiques que physiques et nul doute qu’un titre aurait décomplexé cette athlète sur le plan international. Si on ajoute à cela le nombre d’athlètes (en particulier dans les pays de l’est) pris pour récidive, nous comprenons tout à fait ceux qui veulent éradiquer ce fléau en banissant les fauteurs à vie. Mais sur certains aspects, cela semble sévère.

Une seconde chance ?

Rappelons que nous ne cautionnons pas du tout le dopage et que pour nous il n’existe pas de degré dans le dopage. Diagana (président de la LNA) et Naman keita (suspendu pour 2 ans à l’issue des championnats du monde d’Osaka) sont pour le cas par cas. Mais cela ne veut rien dire, car à partir du moment où l’on se dope c’est le début d’un cercle vicieux qui ne finit que lorsque l’on est attrapé. Il n’y a pas plus d’excuse lorsque l’on prend des compléments alimentaires (soi-disant, sans avoir regardé la notice) que lorsque l’on prend sciemment des produits pour améliorer ses performances. Par contre, un athlète qui fait son méa culpa, qui aide à lutter contre ce fléau en multipliant les colloques et les conférences de prévention mérite une seconde chance. C’est le cas de Naman Keita mais aussi de Dwain Chambers. Ce dernier nous livre un témoignage  intéressant dans L’Equipe magazine du 3 janvier 2009. Dans cette interview, nous découvrons un athlète qui parle sans concessions et sans langue de bois. Il explique pourquoi il s’est dopé, s’excuse encore auprès des athlètes et du public qu’il a floué, mais aussi le combat qu’il mène désormais contre ce fléau. Alors doit-on lui accorder une seconde chance ? Il le dit lui-même « c’est une faute avec laquelle il doit vivre le reste de sa vie… » entre ses dettes (gains qu’il doit rembourser à l’IAAF), le regard des autres athlètes, du public et des médias. La vie d’un athlète post suspension est très difficile dans la mesure où les ressources proviennent essentiellement des meetings et du sponsoring. Dans le cas de Chambers, il a déjà fait une croix sur les prochains JO à Londres et ne participera qu’aux championnats du monde et aux meetings qui l’accepteront. Quant à Keita, il devrait recourir en septembre 2009. Que feront alors les organisateurs français ?

Rappelons que cet article pose juste la question de la place que l’on doit accorder à un athlète après sa suspension. Nous nous intéresserons plus tard aux raisons qui font basculer les athlètes dans le côté obscur. D’autre part, au Comptoir nous attendons avec impatience de voir comment vont être gérés les retours de suspension de Keita biensûr mais aussi Florent Lacasse (ex grand espoir du 8OOM) ou encore Latifah Essarokh (coureuse 1500M) car il est toujours plus facile de dénigrer un athlète étranger (exemple Marion Jones avant qu’elle ne soit avérée coupable ou plus récemment Chambers)….

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Pierre-Jean Vazel, un coach moins atypique qu’il n’y paraît

Posté par aucomptoirdesports le 18 décembre 2008

Pierre Jean Vazel

 

Comme beaucoup, j’ai fait la connaissance de PJV dans les journaux au moment où Ronald Pognon fort de ses 9’99 a quitté son désormais ex coach Guy Ontanon après 3 années de collaboration. La séparation a fait grand bruit. A l’époque dès que l’on parlait de ce jeune coach c’était «  étudiant aux beaux arts, fou de statistiques » (l’Equipe ), « coach autodidacte » (l’Express), « pigiste de l’I.A.A.F », « entraîneur à distance d’Olusoji Fasuba (9 ’85 recordman d’Afrique), ou encore « ni entraîneur ni diplômé ni cadre d’état » (Franck Chevallier sur eurosport). Cela m’a vraiment donné l’impression que le bonhomme était sorti d’un kinder surprise pour ces athlètes. Et comme beaucoup je me suis posé la question , mais  pourquoi ?

Aussi quand il m’a été donné la possibilité de faire plus ample connaissance, j’ai sauté sur l’occasion. La rencontre s’est déroulée au stade d’athlétisme de l’ES Montgeron où il entraîne mardi, mercredi et vendredi …. les jeunes de l’école d’athlé. Etonnant non ?

 Après les bonsoir de courtoisie, ma première question a été «  alors parmi ces jeunes pousses est ce qu’il y en a qui sont intéressants ?  ( sous-entendu prometteurs)» , il m’a répondu avec un sourire « ils sont tous intéressants ! ». Voilà qui en dit déjà un peu plus sur sa personnalité. Avant de s’intéresser à ses méthodes d’entraînement, son travail avec Ronald, et ses perspectives, impossible d’occulter Olusoji Fasuba avec qui il est arrivé à 9″85.  

La collaboration avec « Olu »

  Pierre-Jean Vazel, ancien athlète de 110 M haies ( niveau national 3) est un jeune pigiste pour l’IAAF qui écume tous les meetings européens. Ainsi, il côtoie de nombreux entraîneurs et athlètes. Lorsqu’il rencontre Olu, 19 ans, jeune sprinteur en devenir, celui-ci est à la recherche d’un entraîneur. Personne ne veut s’occuper de cet athlète africain car beaucoup savent que cela va être compliqué avec la fédération nigerianne en terme d’intendance et d’incompétence. PJV, passionné d’athlé et  de statistiques, a accumulé et stocké des tas de plan d’entraînements et de courses et démarre donc sa collaboration avec Olu. 

Une collaboration qui n’a pas été de tout repos puisqu’ils ont fait face à de nombreuses contraintes. C’est d’ailleurs là qu’a débuté l’entraînement à distance. Cela ne les a pas empêché de se côtoyer longuement lors des périodes de stage et de compétitions dans des conditions parfois précaires pour un athlète de haut niveau.  Mais, c’est aussi dans ces moments qu’ils ont appris à mieux se connaître l’un l’autre provoquant une parfaite alchimie qui les a conduit 2 ans plus tard au fameux record d’Afrique 9″85.   

Sa méthode    

Pour PJV, « entraîner c’est avant tout les connaître pour mieux anticiper leurs besoins savoir quand ils ont soif, quand ils ne transpirent pas (mauvais signe), planifier, gérer le stress, savoir où se placer, parler quand il le faut ». PJV , en continuelle réflexion à la maison, assure ne pas parler technique avec ses athlètes car « il y a trop de mouvements réflexes et à partir du moment où la pensée s’invite dans le geste, c’est foutu !». De ce point de vue, avoir communiqué en anglais avec Olu lui a appris à être plus concis, plus bref dans ses consignes d’entraînement.  C’est vrai qu’en tant qu’entraîneur on devrait plus souvent « Penser 7 fois, parler 1 fois ». D’autre part, il s’appuie sur les analyses rythmiques de Hess et les nombreux plans d’entraînement qu’il a accumulés.  Son expérience au sein de l’IAAF lui a assurément servi quand il s’est agi de logistique (transports, hôtel…) et la planification des compétitions pour ses nouveaux athlètes dont Ronald Pognon.   

Concernant Ronald

Cela va faire 3 ans maintenant que les 2 jeunes gens évoluent ensemble et une confiance mutuelle semble s’être installée. Et c’est là un élément primordial dans la quête d’un objectif. Ainsi, l’an passé tous 2 savaient que la saison en salle n’était qu’un passage obligé et non un objectif pour se qualifié aux J.O. A ce moment là, beaucoup doutaient des performances moyennes de Ronald. On se demandait où était passé le 1er sprinter passé sous les 10″. Et il a fallu une bonne dose de mental pour l’athlète et de psychologie pour l’entraîneur, pour traverser cette période hivernale. C’est là qu’ils ont pu constater que peu de personnes ne croyaient en eux. C’est ce qui fait dire à Ronald  que « Montgeron est sa famille ». Il se sent très bien dans ce club grâce à la présidente A. Tournier Lasserve qui l’a largement soutenu cette période. Celle-ci était confiante quand ses 2 protégés lui ont affirmé qu’il seraient dans les temps l’été suivant. Contrat réussi : 10″10 . PJV assure que son protégé aurait très bien pu succomber aux sirènes sonnantes et trébuchantes d’autres groupes d’entraînement mais il a préféré resté dans ce petit club familial. Le coach est d’ailleurs confiant quant à la suite de sa saison car désormais Ronald est largement en avance sur ses plans d’entraînements par rapport à la saison passée. Ronald est capable selon lui de répéter des performances sous la barrière des 10″.

 

Encore aujourd’hui, beaucoup de journalistes quand ils parlent de PJV le qualifient d’autodidacte, de « jeune coach qui s’abreuve de bouquins ». Mais n’est-ce pas là le propre de l’entraîneur de parfaire ses connaissances pour mieux en faire profiter ses athlètes. Tout le monde connaît Guy Ontanon, coach de Mbandjok, mais qui peut dire quel athlète il était ? Personne ne s’étonne plus de voir Ladji Doucouré effectuer des préparations physiques d’avant saison plus qu’originales (cyclisme de vitesse) sous la houlette de Renaud Longuèvre. Alors laissons « l’entraîneur » PJV travailler en paix et souhaitons lui un peu en avance une bonne année 2009 et surtout une bonne santé pour lui et ses athlètes.    

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L’athlé français va mal très mal… (suite)

Posté par aucomptoirdesports le 6 décembre 2008

L'athlé français va mal très mal... (suite) dans athletisme jean-galfione-met-les-voiles_actus

C’est aujourd’hui qu’a lieu l’élection du prochain président de la fédération et les animateurs radio de RMC ont eu la bonne idée de faire réagir Jean Galfione. Interview surprenante à plus d’un titre mais dans le fond pas tant que çà.

Ainsi, après avoir parlé pendant 5 minutes de la façon dont il occupait son temps ( voile, petites compet° de perches par ci et là), il a affirmé qu’il ne prêtait pas trop attention à cette future élection, « que cela ne l’intéressait pas plus que çà« . Plus loin dans l’interwiew et sous l’impulsion des journalistes, il a avoué qu’il était plutôt partisan de Lamblin et qu’il regrettait que des professeurs d’E.P.S et autres cadres de la fédération manquent de compétences pour gérer la fédération.

C’est assez surprenant, non ? Faut il rappeler à Mr Galfione que Mr Lamblin veut intégrer Mr Fauquet (D.T.N de la natation) au sein de l’athlé français. De même, Serge Simon (Rugby) et Nathalie Pitkowski (tennis) ont émis que cette idée devait être méditée et prise au sérieux. Ils ont aussi établi que cela ne pouvait pas se faire dans leurs disciplines respectives. C’est dire à quel niveau, on situe l’athlé français…

Il aurait été à ce moment du débat, intéressant de voir notre perchiste national dire ce qu’il pense d’une telle initiative. D’autre part, Galfione a écrit une des plus belles pages de l’athlé français qui lui permet à ce jour d’assouvir ses passions. A ce titre, il doit prendre part au débat et faire en sorte que l’athlé prenne une nouvelle dimension dans le paysage sportif français. C’est trop facile de venir commenter 2-3 évènements, prendre le chèque et s’en aller.

Au Comptoir, il est certain que l’on attend beaucoup plus d’un tel champion.

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Mais où va l’athlétisme français ?

Posté par aucomptoirdesports le 5 décembre 2008

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A la veille de l’élection du futur président de la fédération, les candidatures s’empilent les unes sur les autres. Preuve qu’il reste quand même des gens soucieux de l’avenir de leur discipline. Pourtant au Comptoir nous restons dubitatifs quant à la direction prise par certains protagonistes.

En effet, Bernard Amsalem (président sortant) et Philippe Lamblin envisageraient sérieusement une « ouverture vers l’extérieur, dénonçant les manquements de ses cadres techniques »selon l’Equipe du 05/12/08. Le nom de Claude Fauquet (D.T.N de la natation française) a déjà été mentionné plusieurs fois. Incroyable ! Nos cadres techniques seraient ils incompétents à ce point ? Ce genre d’initiative laisse vraiment perplexe.

 A l’heure où l’on demande aux bénévoles de complèter leur formation diplômante, voilà que l’on va faire appel à des spécialistes de la natation. A ne plus rien y comprendre. Nous avions beaucoup souri quand Philippe Lucas envisageait sérieusement d’intégrer le Staff technique du PSG lorsqu’il était mal en point la saison dernière. Mais là inutile de dire que l’athlétisme qui a déjà été la cible de toutes les railleries durant les derniers J.O en prendrait un sacré coup.

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L’athlétisme français est en danger !!

Posté par aucomptoirdesports le 30 octobre 2008

 

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 Eh oui les amis, l’athlétisme français est en danger et personne ne semble vraiment s’en préoccuper. Après les championnats du monde de Paris Saint Denis en 2003, les observateurs envisageaient un un avenir radieux pour le sport olympique n°1. Pourtant, lors de tous les championnats qui ont suivi, cette discipline est allée de déconvenues en déconvenues tentant vainement de rechercher un second souffle en glânant par ci et là quelques médailles. Cette situation a atteint son paroxysme lors des derniers Jeux de Pékin.

Au Comptoir des Sports, nous nous sommes donc intéressés sur les raisons du déclin de l’athlétisme français mais nous allons aussi essayer modestement d’apporter des solutions face à cette chute inexorable.

 

Un rappel des anciens pour faire face à la fuite des sponsors :

Ce qui a précipité notre attention sur le sujet, c’est le retrait des partenaires traditionnels tels que Gaz De France et Lagardère. Rappelons que le premier qui finançait depuis 10ans le meeting golden league de Paris Saint Denis (qui détient tout de même un record d’affluence 77000 pers.) retire sa manne de 1M euros, essentielle pour garder le statut Golden League (pas assez de records, de stars…). Il va désormais être très dur de récolter une telle somme pour les organisateurs. Pour le second qui finançait la ligue professionnelle d’athlétisme, il faut certainement s’en prendre à la fédération qui a maladroitement fait attendre « ces généreux » pourvoyeurs de fonds. En effet, nous misions beaucoup d’espoir sur cette ligue professionnelle qui avait certes connu un départ difficile mais qui commençait à prendre ses marques. Dès lors, il ne faut pas s’étonner de voir nos athlètes (Hanany, Mbandjock, Reynaert…) s’expatrier à partir du moment où il n’existe pas de structures professionnelles capables de les accueillir.

Il faut se rendre à l’évidence que ceux qui dirigent l’athlétisme en France manquent d’influence. Au comptoir, nous faisons appel aux « grandes gueules » de l’athlé afin qu’elles montent au créneau. Dans ce pays, à un moment où l’on veut du changement, il est temps de s’impliquer d’avantage. Messieurs Galfione, Diagana ou encore Mmes Pérec, Arron, vous à qui l’athlétisme a tant donné, il est temps de faire entendre votre voix et d’arrêter d’être de « gentils représentants » juste bon à commenter (et encore…). Nous avons vu que des athlètes comme Romain Mesnil avaient été missionnés pour prospecter des sponsors. Mais avec tout le respect que j’ai pour lui, cela ne suffira pas, il faut que nos têtes d’affiche s’engagent.

 

Une pratique de moins en moins répandue chez les jeunes:

Aujourd’hui les gens ne se reconnaissent plus dans la pratique du haut niveau où toutes les performances font l’objet de suspiscion. Prenons l’exemple de l’E.S Montgeron Athlètisme, le groupe qui a connu la plus grosse affluence, c’est le groupe loisirs (pour ceux qui veulent pratiquer mais sans trop se faire mal). Nous comprenons cet état d’esprit et il est d’ailleurs préférable lorsque l’on ne connaît pas trop la course à pied d’intégrer ce type de groupe. Par contre, l’esprit de compétition qui est quand même l’essence de ce sport, disparaît progressivement. C’est dommage car cela prouve tout de même qu’il existe un fort potentiel de gens qui aiment ce sport. Il nous appartient alors de cultiver cet esprit, cette envie de repousser ses limites dès le plus jeune âge. Dans ce contexte, la fédération et le monde politique doivent accorder plus d’importance au sport scolaire mais pas en faisant des annonces spectaculaires.

A chaque grande compétition internationale, on attribue l’échec, s’il y a, à l’insuffisance de sport à l’école. Du coup, les politiques disent haut et fort qu’il en faut plus à l’école. Mais qu’en est il en pratique ? En école primaire, c’est l’U.S.E.P qui régie les compétitions, et les professeurs des écoles doivent dispenser 3h d’E.P.S. Au collège, c’est 2H+2H et au lycée plus que 2H et ce sont l’UNSS et les A.S qui doivent faire face à la concurrence des clubs. Il ya donc du sport à l’école mais pas bien organisé selon nous. L’U.N.S.S et les A.S vivent une crise assez aigüe et l’on ne voit pas trop poindre de changement. Il est temps de redonner une âme à ces associations. De ce point de vue, au Comptoir, nous envions les USA avec leurs compétitions scolaires et universitaires à l’intérieur desquelles les athlètes sont fiers de représenter leurs écoles. Vu de l’extérieur, ces compétitions semblent fédérer l’union autour d’elles et participent au bon fonctionnement des écoles. Concrètement, nous proposons 2H d’EPS obligatoires pour tous à chaque niveau scolaire + 2h d’affiliation à une activité sportive (spécialisation et affiliation à l’A.S) ou culturelle (dessin, musique, théâtre…) afin de redynamiser donner une âme à nos écoles.

 

Ici, nous avons vu seulement quelques maux de l’athlètisme parmi d’autres  (cf article : http://aucomptoirdesports.unblog.fr/2008/10/08/jo-de-pekin-retour-sur-un-echec-annonce/ )  et il est urgent qu’athlètes, dirigeants, instances nationales se mobilisent et réagissent d’urgence en organisant pourquoi pas un grenelle de l’athlétisme. 

 

 

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Mbandjok en route vers l’ouest

Posté par aucomptoirdesports le 18 octobre 2008

 

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  Le meilleur performer français sur 100M, Martial Mbandjok (10″06) a choisi de  s’exiler outre atlantique pour rejoindre le groupe HSI de John Smith. Ce départ ne laisse pas insensible et invite forcément à la reflexion. Pourquoi un athlète aussi régulier sous les 10″20 quitte un environnement aussi structuré que le Team Lagardère ? Quels risques prend-il ? Dans quelle mesure va t’il progresser ?

D’autres athlètes avant lui, Pérec, Arron, Barber ont fait ce pari en connaissant des fortunes diverses. Plus récemment, c’est Mickael Hanany qui a choisi de poursuivre ses études et sa carrière d’athlète aux USA. Mais s’il a effectué une performance de haut vol (2M32) à la hauteur, il n’a pas été capable de confirmer que ce soit en championnat du monde à osaka ou aux derniers jeux de Pékin. C’est donc tout naturellement que la fédération  s’inquiète de voir un autre de ses athlètes quitter le giron fédéral pour un groupe controversé. Maurice Greene a dernièrement comparu au tribunal car il serait lié indirectement à des affaires de dopage. Biensûr, nous en sommes qu’au stade de la suspicion. Mais qu’adviendrait il si Martial réalisait des performances de pointes et que dans le même temps, on en apprenait un peu plus sur le HSI …

A priori, le garçon dispose d’un très gros potentiel, « il a 9″80 dans les jambes » dixit son désormais ex coach Guy Otanon. Dès lors, l’émulation dans un groupe de très haut niveau ne peut que le tirer vers le haut, à condition biensûr qu’il accepte d’être un athlète parmi d’autres. De plus, si on aime critiquer les américains à tout va, il ne faut pas oublier qu’ils ont une mentalité qui les pousse toujours à aller de l’avant, à être sûr d’eux. En s’imprègnant de cette culture US et en s’entraînant correctement, il y a fort à parier que Martial nous reviendra très fort aux prochains championnats du monde à Berlin.

 

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J.O de Pekin : Retour sur un echec annoncé

Posté par aucomptoirdesports le 8 octobre 2008

 

J.O de Pekin : Retour sur un echec annoncé dans athletisme baala_terre_re

Les jeux olympiques de Pekin 2008 sont terminés et l’équipe de France d’athlétisme dresse l’amer constat d’une seule médaille, et quelle médaille … Quelles sont les raisons d’un tel fiasco ?

Vous avez dit «  Equipe de France  » !!

def. d’equipe : « groupe de personnes travaillant à une même tâche ou finissant leurs efforts dans un même but. Solidarité qui anime les membres d’un même groupe ».

Or, comment est il possible de parler d’équipe lorsque tous les athlètes arrivent et repartent à des moments différents. Comment est il possible pour un capitaine ( en l’occurrence M. Montebrun ) de fédérer un groupe quand ses athlètes ne logent pas au même endroit ?

Lorsque l’on a pratiqué des interclubs que ce soit en tennis, natation ou athlétisme, on sait que ce sont l’esprit de groupe et les performances des leaders qui galvanisent les troupes. L’émulation qui en ressort permet à tous les athlètes d’aller chercher au plus profond d’eux mêmes.

 

Quand la fédération joue à  » Guignol » .

Les minimas :

Ici, ce ne sont pas les critères de sélection qui sont remis en question car il y aura toujours des insatisfaits, mais plutôt le mode d’attribution. En effet, comment ne pas rire jaune quand on voit le jeune (champion du monde junior qui plus est) Teddy Tamgho réaliser les minimas dans les délais IAAF mais pas ceux impartis par la FFA (3 jours plutôt) et ne pas être retenu. C’est un coup à briser une carrière naissante quand on sait que ces athlètes pétris de qualité s’aventurent souvent vers d’autres sports. Heureusement pour l’athlétisme français, il a décidé de continuer sa carrière. De même, on peut s’étonner de la sélection de Mélanie Stoknik à la hauteur quand elle n’a quasiment pas sauté de l’année et est loin d’être une finaliste en puissance. On ne parlera même pas de la non sélection d’Eunice Barber …

Les querelles intestines :

On ne sait plus quoi penser des règlements de compte via médias interposés. Déjà à la coupe d’Europe d’athlétisme, certains athlètes (M’bandjock) du relais s’étaient éparpillés dans la presse. Plus tard, ce sont les entraîneurs (Ontanon) qui ont dévoilé leurs états d’âme. Il n’y a pas à dire, l’athlétisme a vraiment écorné son image après l’embellie de 2003.

 

Les athlètes :

Christine Arron avait prévenu qu’elle n’irait pas à Pékin pour faire de la figuration et pourtant… Mehdi Baala se disait prévenu des dangers d’une course tactique et qu’il attendrait son heure pour attaquer ( trop tard …). Que dire de notre Thari abonné aux 5èmes places ou encore d’Yves Niaré qui a raté son seul concours de la saison, et de Romain Mesnil qui a retrouvé ses vieux démons lors du concours de qualification. Décidémment il y a des choses à revoir.

 

Une presse très négative :

J’ai été scandalisé par l’article de presse qui est paru dans notre grand quotidien sportif national au sujet de Mekhissi Benabad. Il n’a pas eu droit aux honneurs qu’ont eu les autres médaillés. Laisser planer le doute sans preuves tangibles et concrètes est tout simplement honteux. Je tiens juste à souligner qu’un athlète qui remporte plusieurs meetings internationaux dont la coupe d’Europe d’athlétisme peut légitiment se retrouver sur le podium aux Jeux. Personne ne s’offusque quand M. Phelps aligne les séries et les finales sur 8 distances. C’est tout à fait normal … Comme il est tout à fait normal que les records du monde tombent les uns après les autres à chaque grande compétition internationale en natation. Mais c’est un autre débat. Avant même le début des épreuves, les athlètes étaient raillés. Il suffisait d’ouvrir son poste de radio ou de télévision pour entendre que la moisson de médaille s’arrêterait quand les épreuves athlétiques débuteraient. Pourtant, on sait que les athlètes s’entraînent pour atteindre leur pic de forme le jour J. Leslie Djhone nous l’avait prouvé l’an passé à Osaka et a failli récidivé dans une des finales les plus relevées du plateau.

 

Les raisons d’espérer :

Des jeunes plein de talent, de fougue et qui n’ont peur de rien Thamgo, M’Bandjock, Lemaître, Clavier accompagnés d’athlètes plus expérimentés comme Djhone, Doucouré, Hurtis, Mekhissi Bennabad sont susceptibles de relever la tête de l’athlétisme français . Il faudra aussi laisser sa chance à la ligue professionnelle qui se développe et de manière plus lointaine développer des pôles d’entraînement plus performants aux antilles d’où sont issus une grande majorité de nos athlètes. Les jamaïcains y arrivent, pourquoi pas nous ?


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