Il a besoin du Hawke eye mais pourquoi ?

Récemment, Marion Bartoli (n°1 française de tennis) et Frédéric Bousquet (n°1 français sur 50M) ont connu quelques démêlés avec leur fédération avec comme point de discorde, la présence de leurs coachs lors des grandes compétitions internationales. Ce qui fit dire à Jacques Monclar qu’une des missions du coach est d’apprendre à l’athlète à s’émanciper et de fait, celui-ci peut alors s‘engager sur une compétition en autonomie complète. Pas question de s’attarder ici sur les formes que les athlètes ont prises pour s’en prendre à leur fédération mais nous essaierons plutôt de comprendre pourquoi dans le fond, la présence du coach est primordiale.

Un œil avisé et protecteur

Quiconque  a fait de la compétition sait à quel point une remarque du coach peut créer un déclic alors que la machine semblait enrouée, incapable de répondre à n‘importe quelle sollicitation. Ces interventions techniques (placement du bassin , jambes, bras) sont nécessaires et constituent autant d’indicateurs pour le coach de l’état et forme de son athlète. De l’échauffement à l’épreuve jusque dans la récupération, ses interventions peuvent changer la face de la compétition. On ne peut non plus négliger l’aspect motivationnel et protecteur du coach. Philippe Lucas fait partie de ces entraîneurs qui accompagnent ses nageurs jusqu’en chambre d’appel. À l’heure où les sollicitations médiatiques sont importantes, la présence du coach garantit à l’athlète de rester dans sa compétition. Lors des derniers championnats d’Europe d’athlétisme, Myriam Soumaré bronzée sur 100M ne s’est jamais attardée au Club France (là où l’attendaient sponsors, amis, supporters, journalistes). Son coach veillait au grain. Bien lui en a pris puisqu’elle repartie de Barcelone avec une superbe médaille d’or sur 200M et l’argent avec le relais du 4x100M.

En reprenant, la citation de Jacques Monclar, considérer que l’autonomie des athlètes est une des particularités en sports individuels est très réducteur. C’est vrai que la fédération d’athlétisme est aussi vigoureuse à l’encontre des coachs qui ne sont pas issus du sérail et cela n’a pas empêché aux athlètes concernés de briller. Mais leurs entraîneurs doivent user de tous les subterfuges pour être présents sur la compétition mais plus important encore sur les lieux d’entraînements de la compétition. Bien souvent c’est là que tout se joue… Imagine t’on une seconde Laurent Blanc (football), Vincent Collet (basket), Lièvremont (rugby) qui auront préparé leur équipe toute l’année se séparer de leur équipe lors de la compétition majeure de l’année ? Non, certainement pas ! Pourtant ce sont également des sportifs de haut-niveau  et de surcroît professionnels. La jouissance absolue pour le coach c’est de voir son athlète se sublimer  le jour J et de partager les émotions dans la victoire comme dans la défaite.