La ProA, droit dans le mur ?

Posté par aucomptoirdesports le 15 mars 2011

PRO A BASKET

« Concernant le basket français on dirait parfois qu’on est proche de la catastrophe alors que globalement les résultats ne sont pas si mauvais que ça… Je ne suis donc ni spécialement inquiet ni pessimiste pour notre basket. Ce qu’il lui faut c’est une performance de pointe, c’est ça qui lui manque. Mais notre tour devrait bientôt venir pour organiser un grand évènement international. » Yvan Mainimi (président de la FIBA)

Hum hum … Avec le temps tout s’efface… Et comment en aurait il pu être autrement ?  Celui qui est resté 18 ans à la tête de la FFBB aurait-il oublié que l’équipe de France a connu une performance de pointe en atteignant la finale des Jeux Olympiques de Sydney en 2000 et que cette équipe a également subi un revers cuisant lors des  championnats d’Europe organisés en France en 2005 ? Non !  Monsieur Mainimi, à ce rythme là, la Pro A fonce droit dans le mur.

Il n’y a qu’une vérité : celle du terrain !

Depuis 2007, plus aucun club français ne s’est qualifié pour le Top 16 de l’euroligue. Ceux-ci se contentent désormais de l’Eurochallenge, équivalent de l’Europa league en football.

En 7 ans, la ProA a connu 7 champions différents ! Cette année encore, le suspense est à son comble avec 5 équipes qui se tiennent en 3 points mais doit-on parler comme son homologue du foot d’un niveau particulièrement faible ? En partie, oui ! Les clubs français sont invisibles sur la scène européenne. Intégrer le Top 16 de l’Euroligue est désormais synonyme d’exploit. Autant dire que le joueurs qui évoluent en France doivent être particulièrement friands du mode de vie « à la française » plus que des ambitions de leurs clubs.

Comme au rugby, les spécialistes déplorent l’arrivée massive d’étrangers et ce, à tous les étages du basket français. Assistez à des rencontres de ProB ou de National et vous verrez que le « mal » est profond. Merci Mr Bosman… Cela nuit d’abord à la formation. Loin de nous l’idée de faire du « jeunisme » primaire, mais force est de constater que les dirigeants préfèrent recruter en dehors de nos frontières et notamment dans les pays de l’Est plutôt que de miser sur les jeunes de leur centre de formation. Pour d’autres comme Jacques Monclar, beaucoup de coachs perdent de leur influence en étant complètement dépendants de ces pseudo-stars. A snober la Pro A beaucoup s’y sont cassé les dents. En effet, beaucoup ne mesurent pas que ce championnat  est difficile tant les défenses sont compactes. Le nouveau pivot de l’ASVEL Mensah Bonsu déclarait récemment qu’il ne s’attendait pas à des défenses si strictes et qu’il avait du adapter son jeu en conséquence. La force des grands joueurs…

Chaque année on observe aussi une fuite de nos talents vers l’étranger alors que ceux-ci n’ont pas forcément mûri. Mais qui peut lutter contre la prestigieuse NBA ? Nous ne parlons pas bien sûr des Parker, Diaw, Beaubois ou Batum qui se sont fait une place outre atlantique mais des autres, ceux qui disparaissent dans un quasi anonymat malgré un potentiel athlétique et technique intact : Moïso, Petro, Ajinca, Mahinimi, Seraphin…

Des initiatives par ci et là mais trop disparates

Le All Star Game qui confronte une sélection des meilleurs français face aux meilleurs étrangers de la ProA  (au mois de décembre) est un grand succès populaire ave d’autres épreuves comme le dunk et le shoot à 100000 euros. De plus, la semaine des AS (crée en 2003) qui réunit les 8 meilleures équipes de la phase Aller du championnat constitue constitue également un évènement majeurs du basket français.

Tout est fait pour dynamiser et booster l’image du basket français. Ainsi depuis 2007, la finale des play-offs se joue sur un match à Bercy pour une exposition médiatique maximale et une salle remplie par 15000 personnes. Même si les afficionados s’insurgent contre cette mesure et considèrent l’abandon des finales au meilleur des 3 matchs comme un sacrilège.

Par ailleurs, à l’heure où les partenaires publics s’éloignent de plus en plus du sport professionnel, il convient de saluer ces investisseurs privés qui parrainent nos clubs. Le plus célèbre de ces partenariats étant celui entre Tony Parker et l’ASVEL. Bientôt une nouvelle salle, un nouveau centre de formation et des moyens financiers pour soutenir un club au parcours en demi-teinte ces 2 dernières saisons, de quoi faire pâlir d’envie n’importe quel autre club de ProA…

Un espoir ?
Il serait réducteur de stigmatiser la popularité grandissante du handball par les seuls succès de son équipe nationale. La moitié de l’équipe de France joue en D1 et 2 clubs (Montpellier et Chambéry) sont qualifiés pour les 1/8è de finale de la ligue des champions. Ces mêmes clubs disposent déjà d’installations très modernes (Le Phare et l’Arena). Alors qu’au même moment, le basket s’appuie sur ses seules icônes NBA, Tony Parker et Joakim Noah. Qui peut citer sans l’ombre d’une hésitation 3 grandes « stars » de la ProA ? Mais au moment où un lock-out (grève) d’envergure s’annonce du côté de la NBA en début de saison prochaine, certains de ses joueurs n’excluent pas de venir jouer en Europe. Tony Parker à l’ASVEL, ça le ferait non ? En tout cas l’intéressé n’a pas dit non ! En attendant de bénéficier de cet éventuel coup de projecteur, tous les acteurs du basket français devraient se réunir pour amorcer des réformes en profondeur. 

 

 

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