Wesley Sneijder, cet oublié…

L’histoire du ballon d’or regorge de surprises et de moments particulièrement injustes. Entre ces joueurs qui n’auront obtenu le précieux sésame qu’à la faveur d’une grosse performance en coupe du monde (Zidane 1998, Ronaldo 2002) ou en championnat d’Europe (Sammer 1996) et ceux qui n’auront eu qu’une influence sur le dernier trimestre de l’année (Marco Van Basten 1992).

1992 est un souvenir amer pour Hristo Stoïchov, l’avant centre bulgare qui formait un duo de choc avec Romario à la pointe de l’attaque du FC Barcelone. Il est devancé cette année là par un Marco Van Basten sur la fin, à cause de blessures à répétitions (à seulement 28 ans) mais qui réalise un début de saison tonitruant avec un fameux quadruplé en ligue des champions où il fait l’étalage de tout son savoir faire en matière de football. Pourtant cette année là, Stoïchov avait grandement participé à la première victoire enligue des champions du FC Barcelone. Que faire alors face au poids de l’histoire, des forces en présences ?  Van Basten remporte son 3ème ballon d’or à une époque où le Milan AC de Silvio Berlusconi fait figure d’épouvantail en Europe.

Entre temps, les conditions de vote ont changé et le concours s’est ouvert aux joueurs étrangers (depuis 1995) mais cela n’a pas modifié la donne pour autant. Quand en 2008, l’Espagne avec son jeu flamboyant remporte l’Euro 2008 sous la houlette de Xavi et Iniesta, c’est Cristiano Ronaldo qui rafle la mise… L’année d’après, les joueurs espagnols sont toujours étincelants et pour beaucoup dans l’obtention du triplé historique des Blaugranas mais ils sont alors devancés par leur prodige de coéquipier Lionel Messi. Comme pour conjurer le sort, ce sont ces trois joueurs qui sont en course pour l’obtention du précieux trophée en cette année 2010. 

Il n’y a pas si longtemps, le Comptoir aurait voté sans aucune hésitation pour Andrès Iniesta, joueur hors pair et buteur décisif à maintes reprises. Mais comment ne pas considérer comme une véritable injustice que Wesley Sneijder ne fasse même pas partie du trio de tête. C’est sûr, l’Inter et son jeu à l’italienne, fait moins rêver que le FC Barcelone, le Real Madrid ou encore Manchester United. Pourtant ce club a réalisé un triplé historique sous la houlette de son batave qui a aussi mené son pays (5 buts) en finale du mondial Sud-africain. Son seul tort ? Ne pas avoir remporté la coupe du monde et encore, on peut légitimement se demander si cela aurait suffi…

Mais pour cette année Iniesta, Iniesta, Iniesta…