Ces nouveaux chercheurs d’or…

Ça été le feuilleton de l’été. Viendra, viendra pas ? C’est toute une nation qui attendait les premiers pas en compétition officielle de Joakim Noah. Malheureusement pour le Jeu, celui-ci n’est pas venu car il ne voulait pas compromettre les discussions  sur la prolongation de son contrat avec son club des Chicago Bulls. La grosse divergence portait sur le montant. Quand le joueur demandait 65 millions de dollars sur 5 ans, le club n’en offrait « que » 55 millions. La poire a été tranchée en deux et le joueur a récemment signé un nouveau contrat à hauteur de 60 millions. Comme quoi ça valait le coup d’attendre…

P.R.O.F.E.S.S.I.O.N.N.E.L

Alors doit-on blâmer le joueur de vouloir assurer son avenir et celui de ses proches ? Il est souvent reproché aux joueurs d’être trop payés et de ne penser qu’à l’argent. Récemment Niang est parti à Fenerbace qui ne lui offrait que la Ligue Europa quand l’OM lui offrait de poursuivre l’aventure en Champions League avec de belles conditions salariales. Peu de gens ont compris ce choix. Mais là , on touche au caractère professionnel du sport. Si aujourd’hui, on vous offre la possibilité d’exercer votre métier avec moins de pression et un plus gros salaire, ne seriez vous pas tenté par l’aventure ? Certes les défis et challenges à relever seront moins excitants mais la question mérite d’être posée. En football, le Qatar et les USA ne sont plus les terres d’asile des seuls joueurs en fin de carrière. Beaucoup qui n’ont pas encore fini leur cursus en Europe (Feindouno, Diané, Bangoura…) s’exilent dans ces contrées afin d’y décrocher un gros contrat. En athlétisme, Bolt est désormais l’athlète le mieux payé de la planète et à un degré moindre d’autres ont obtenu leur nationalité avant tout grâce à leur médailles (Saïf Shaheen (Qat), Barber (Fra), Lagat (USA)…) et pour eux aucun droit à l’erreur sous peine de voir leur côté professionnel remis en cause. Pourtant, tout sportif est en droit de récolter les fruits de ce qu’il génère.

L’argent altère t’il la passion ?

C’est un vaste débat que l’on abordera que très brièvement. Mais à partir du moment où l’on rentre dans des considérations économiques et sociales, l’étincelle que l’on pouvait observer dans les yeux du jeune sportif en devenir n’est plus la même lorsqu’il est arrivé à maturité. Seules les grandes compétitions internationales comme les Jeux Olympiques ou divers championnats et coupes du monde semblent en mesure de raviver la flamme. Alors la question reste entière. Doit-on les blâmer ? Une chose est sûre, Joakim Noah a promis de se donner désormais à 150% pour les Chicago Bulls. Inutile de dire qu’on l’ attend au tournant