ZAPPING SPORT WEEKEND (20)

 

Le Comptoir fait un bref retour sur ce weekend riche en émotions…

Athlé, Meeting Rieti, Christophe Lemaître montre a tous que le 100M est bien la référence de l’athlétisme. En effet, en effaçant son record de France(9″97) avec ce troisième chrono sous les 10″, le français a une fois de plus focalisé l’attention des médias malgré une 4ème place et l’absence des ténors (Bolt, Powell, Gay, Blake). Pourtant 2 jours avant, Mahiédine Mekhissi Benabbad survolait un 3000M steeple de haute volée devant les meilleurs mondiaux pendant que Tamgho et Lavillénie raflaient la ligue de diamant dans leur discipline respectives. Vous étiez au courant ? Et que dire du Grand Journal de Canal Plus qui décommande notre champion d’Europe du décathlon Romain Barras (vu sur TVRB 1966) suite au refus de Christophe Lemaître de participer à l’émission…

Basket, Mondial 2010 en Turquie, Le mondial de toutes les surprises où les bleus ont déjoué tous les pronostics des bookmakers en s’imposant d’entrée face aux espagnols (tenants du titre) et les allemands, sans Nowitsky ont fait trembler l’Argentine avant de s’imposer devant la Serbie. Mais quel est donc le réel niveau de cette compétition ?

Formule 1, Grand Prix de Spa Francorchamps, Hamilton n’a jamais tremblé dans le plat pays malgré l’arrivée de la pluie dans les derniers tours. En l’espace de 2 grands Prix, Schumacher aura montré toutes les facettes de son personnage, capable du meilleur comme du pire. Le pire avec l’épisode Barichello et le meilleur avec cette remontée fantastique de la 21è place pendant que son successeur annoncé, Sebastian Vettel, multiplie les bourdes et laisse le champ libre à son coéquipier de RedBull, Mark Webber pour la lutte au titre de champion du monde. TF1, roi du suspense avec une coupure publicitaire juste au moment des premières gouttes…

Football, Ligue 1, Le PSG est un club comme les autres au cas où vous auriez encore des doutes. Il n’y avait que les journalistes qui après 2 journées avaient encensé l’équipe de la capitale pour être surpris par cette énième déroute. Car le supporter de base, lui, n’arrive même plus à s’émouvoir d’une défaite ou d’une victoire tellement le scénario est connu d’avance… (Bien sûr en tant que fervent supporter, j’espèreme tromper). Quoiqu’il en soit, la ligue 1 est certainement le championnat où les parieurs doivent se faire le plus d’argent tant les surprises sont nombreuses à chaque journée…

 

Jusqu’où iront ces bleus ?

L’heure de la reprise a sonné sur le Comptoir et rien de tel qu’un bon mondial de Basket en Turquie pour rentrer doucement dans cette saison de transition avant les Jeux. A l’instar de nos athlètes et de nos nageurs, nos basketteurs vont tenter de nous faire vibrer au rythme de la balle orange. Cependant, la tâche s’annonce ardue. A l’issue d’une tournée américaine et d’un tournoi de préparation compliqués, le Comptoir décortique les forces et les faiblesses de cette équipe de France avant son premier match face à l’Espagne (tenante du titre).

Les Faiblesses

• Le poids des absences : Parker, Beaubois (à la mène), Noah, Turiaf, Séraphin (à l’intérieur), Piètrus (à l’extérieur), de quoi faire une belle équipe, non ? Il manque des joueurs capables de mettre des points de façon régulière que ce soit à l’intérieur où à l’extérieur. A ce stade seul, Ali Traoré (futur pivot de la Roma) semble se démarquer de ses camarades de jeu. D’ailleurs dans le secteur intérieur, le déficit de taille est criant par rapport aux autres nations. Aucun joueur n’est une réelle menace dans le jeu dos au panier. Et notre capitaine Boris Diaw avec cette nonchalance qui le caractérise donne toujours cette impression de pouvoir dominer son adversaire sans vraiment jamais donner sa pleine mesure. A la mène, Nando De Colo ne semble pas encore avoir pris la mesure de son nouveau poste. Il doit d’avantage orienter et influer sur le jeu de l’équipe. A l’extérieur, Gelabale s’est montré très décevant durant ces matchs de préparation tandis que Nicolas Batum en progrès ne s’est pas encore montré très percutant. 

 • Un coach usé mentalement : Nous ne doutons pas des qualités de coaching de Vincent Collet qui a déjà fait ses preuves avec l’ASVEL mais comment ne pas penser que cet entraîneur soit très frais après 3 années de labeur sans coupure ? De plus, il doit à nouveau gérer à distance son équipe de Pro A qui débutera la saison et notamment le tour préliminaire de l’Euroligue sans lui. Quelle emprise sur un groupe en perpétuel remaniement ?

Pas très rassurant tout ça et pourtant …

Les Forces

• Une défense de fer : C’est le principal enseignement de ces matchs de préparation. Les bleus devront s’appuyer sur cette qualité principale par laquelle ils ont montré à maintes reprises de grosses qualités athlétiques et de vitesse. On a ainsi pu observer de grosses séquences de jeu où le gain de balles permettait de développer de belles séquences de jeu. Mais ce type de jeu nécessite une débauche d’énergie extrème. Sera-ce suffisant sur toute la durée d’un championnat du monde où il y aura quasiment un match tous les jours ?

• L’état d’esprit : C’est ce qui a guidé la délégation d’athlétisme et fait défaut à nos footeux. Or en Turquie, il semblerait que le moral des troupes soit au beau fixe. Plus que jamais cette équipe de France en manque de leaders dans le jeu devra s’appuyer sur cet état d’esprit afin de combler les lacunes criantes entrevues sur les parquets. Mais, en sports collectifs, ce sont souvent les victoires qui appellent les victoires et les évènements ont montré qu’il fallait de plus en plus se méfier de l’adage, « Le groupe vit bien ».

Tous ces arguments ne poussent pas à un optimisme béat. Et en cas de mauvais résultats, nous ne pourrons pas nous cacher derrière les absences de nos stars car c’est l’ensemble des grandes nations qui est touchée par cette cascade de forfaits (Pau Gasol , Lebron James, Nowitsky…). En revanche, il serait bon une fois pour toutes de clarifier les relations entre la FIBA et la NBA. Beaucoup de joueurs privilégient leur carrière individuelle (renégociation de leur contrat) au détriment de leur sélection nationale. Un comble pour un sport collectif ! Et puis comment expliquer que l’organisation de ces mondiaux en cette pré-saison. Alors comme Jacques Monclar nous pensons que durant ce mondial, l’équipe de France de Basket n’a aucune marge sur ses adversaires et qu’une qualification pour le deuxième tour serait déjà un résultat positif.

Premiers éléments de réponse face à l’Espagne dimanche sur Canal Plus Sport.

Ecrit avec Toche

Quand Tyson Gay foudroie Bolt…

Arthur Ashe disait « Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation. »

De la confiance en soi, Usain Bolt en a à revendre. En revanche, en ce qui concerne la préparation… Nous en avions déjà eu un aperçu lors de son passage à Paris où il n’avait daigné s’entraîner que 2 fois et où il avait préféré assurer le show aux platines. Pourtant le grand gaillard nous avait promis moins de 9″80. Avec des conditions optimales, il n’avait réalisé que… 9″82. Oui, oui,on fait la fine bouche. Mais que voulez vous, c’est ce qu’il y a de beau dans ce sport qu’est l’athlétisme. A un moment donné, il vous ramènera toujours à une forme d’humilité, de respect des autres et de soi. Beaucoup chercheront toujours des excuses :  le temps, les blessures voire le coach… Mais sur la piste, l’athlète est seul et il doit assumer !

Aujourd’hui, 6 aout 2010, Monsieur Bolt a largement sous-estimé Tyson Gay  victorieux en 9″84 lors du meeting Diamond league de Stockholm devançantle jamaïcain de 13 centièmes. Bravo Tyson !

PS : Notre Teddy national s’est adjugé le concours du triple saut avec un triple bond à 17M36

Juste pour le plaisir…

Des Bleus qui gagnent et qui nous font plaisir !

A l’aube de ces championnats d’Europe, personne n’imaginait le retentissement qu’auraient eu les performances françaises dans l’hexagone. Il y a exactement 12 ans, Christine Arron remportait le titre de championne d’Europe avec un record continental toujours en vigueur aujourd’hui de 10″73 et quelques jours plus tard, elle s’adjugeait le titre avec les relayeuses du 4X100. Mais, il y a 12 ans, c’était 1998, et la victoire de bleus au mondial avait tout éclipsé sur son passage. Qui se souvient d’ailleurs que Mauresmo remporte Wimbledon cette année là ? Alors aujourd’hui, les footeux nous le rendent bien. Le fiasco sud africain met d’avantage en relief  les valeurs véhiculées par cette équipe de France d’athlétisme : Insouciance, abnégation, solidarité, performance.

 Le temps de l’insouciance

 

Lemaître, Lavillénie, Soumaré, Mbandjock, Tamgho, Mang, Darien prouvent à tous que la génération « play-station et casque sur les oreilles » n’est pas aussi ingérable et irrespectueuse qu’on le prétend. Bien au contraire ! Ces jeunes ont les dents longues et n’ont peur de rien. De quoi les rapprocher un peu plus du très haut niveau mondial (même si c’est déjà le cas pour certains).

 

L’abnégation encore et toujours

Sans cette valeur, impossible d’aller très loin en athlé. A cette prise de pouvoir de la jeunesse, on peut également associer le retour de vieux briscards tels Yohan Diniz, Romain Barras, Kafétien Gomis. Notre marcheur qui était sorti de nulle part en 2007 et qui avait du par la suite supporter tout le poids d’une équipe de France en pleine déchéance en 2008 et 2009, revient en grâce aujourd’hui. Quant à notre décathlonien et notre sauteur en longueur toujours bien placés, mais jamais sur la boîte…  A tous ces athlètes persévérants, n’oublions pas d’ajouter Christine Arron, modèle de professionnalisme, toujours présente et qui devrait encore en étonner quelques-uns d’ici la fin de la saison.

 

Une solidarité sans faille

Il n’y a pas de grande équipe sans l‘état d‘esprit qui va avec. A les voir vivre ensemble, dans leur hôtel, au club France, au stade, il n’y avait aucune place pour les faux semblants. Et puis quand les performances suivent avec ce record historique de 18 médailles, c’est tout simplement fabuleux. Bien sûr cela reste dans un contexte européen et pour certains, on est encore loin du niveau mondial mais ce serait typiquement français que de bouder notre plaisir. Ne parlons pas non plus des couacs (Falzon, Doucouré, Pognon) qui on l’espère, se relèveront encore plus fort de cette épreuve. Alors savourons !

 

De mon côté, je voudrai simplement remercier la présidente de mon club (A.T.L) et un ami coach (P.J.V) qui m’ont permis d’assister à quelques moment privilégiés de l’équipe de France.