Ca taille dur sur les ondes…

 

L’an passé, le Comptoir rédigeait déjà un article « Avec eux fini la langue de bois », sur cette nouvelle vague de journalistes prête à tout dézinguer sur son passage. Pour le plus grand plaisir de l’auditeur, arbitres, joueurs, entraîneurs et instances fédérales en prennent régulièrement pour leur grade à chaque émission.

La critique est facile

Nous n’irons pas jusqu’à dire que ces journalistes en font leur véritable fonds de commerce mais presque… Lorsqu’on leur reproche leur ton trop incisif, ceux-ci n’hésitent pas à répliquer que ce qui se fait à l’étranger est bien pire. Waouh ! super l’argument ! L’exemple type, c’est celui de Raymond Domenech. Au Comptoir, nous sommes loin d’être fan du personnage, mais aujourd’hui personne ne peut nier le lynchage médiatique dont il est victime. Alors que quelque part, il n’est question que de sport et ça beaucoup semblent l’oublier. 

 Quand les joueurs rentrent dans la danse

Il suffit d’écouter Lizarazu sur RTL  ou J.M Larqué sur RMC pour remarquer un changement de ton par rapport à celui utilisé sur TF1, arguant de leur vécu pour justifier leurs interventions, mais l’oubliant parfois à l’heure d’émettre des critiques. A l’étranger, Cascarino s’est aussi lâché ces derniers temps. « L’arrivée de Patrick Vieira à Manchester City n’a pas de sens pour moi. Il est loin d’être aussi mobile que par le passé alors qu’il évolue dans une zone du terrain très éprouvante physiquement. Même dans sa dernière saison à Arsenal, il était devenu un joueur ordinaire. À l’Inter, il n’est pas parvenu à retrouver un statut de titulaire alors qu’il évoluait dans un championnat moins rapide et plus faible que la Premier League, comment pourrait-il faire mieux à City ? D’ailleurs, je pensais que Manchester City visait des superstars internationales, pas des anciens combattants en fin de carrière. » Incroyable de la part d’un ancien, qui sait mieux que quiconque l’apport que peut avoir un joueur expérimenté dans une équipe. Lui, qui a fini sa carrière à l’âge de 38 ans en France après avoir empilé les buts à l’Olympique de Marseille et l’AS Nancy Lorraine. Il oublie que dans toute la période de déclin qu’il semble attribuer à Patrick Vieira, l’ex capitaine de l’équipe de France a eu un rôle déterminant dans le parcours de bleus à la coupe du monde 2006. Tony Cascarino à la dent dure contre les français. On se souvient aussi de ces dernières déclarations à l’encontre de Thierry Henry. « C’est un tricheur hypocrite qui a jeté la honte sur lui-même et le football ».

Au Comptoir, on pensait que ce genre de propos était réservé à quelques pseudos journalistes n’ayant qu’une connaissance partielle du jeu. Pourquoi Tony Cascarino fait-il preuve d’autant d’aigreur ? Pourquoi est-il aussi dur contre un joueur qui ne s’est pas encore exprimé sous ses nouvelles couleurs ? Il faut croire qu’outre manche aussi, il est de bon ton de fustiger tout ce qui se passe sur la planète foot.

La frontière est mince entre les critiques acerbes et le fait de ne pas faire de langue de bois. Mais n’est ce pas là le propre des professionnels de l’information sportive de nous apporter un regard juste et précis sans faire de complaisance ?