
« Si j’étais lui, j’arrêterai ces bêtises et je commencerai par remercier mon équipe. Sans elle, il ne gagne pas. Un champion est aussi jugé parle respect qu’il porte à ses coéquipiers et adversaires. Il n’y a pas de place pour l’individualisme dans une équipe. Il a encore beaucoup à apprendre. »
Armstrong sur Twitter
Christian Prud’hommes , le directeur de course de l’épreuve, est le premier à le reconnaître. Il ne sait pas si l’impact médiatique aurait été le même sans la présence de Lance Armstrong. Ce dernier a monopolisé l’attention et constamment volé la vedette à son « illustre » coéquipier Contador, vous savez l’espagnol qui a remporté l’épreuve sur le terrain. Les humiliations dont il a été victime ont jalonné l’épreuve :
1er épisode : « La bordure » qui écarte un moment Contador de la course et fait dire à Tom Boonen « quand on court comme un junior on a des résultats de juniors » ou encore à Armstrong « Dans ce genre d’étape, les leaders doivent être à l’avant ».
2ème épisode : « L’ascension du Verbier », Contador a fait une vraie démonstration de force. Il s’impose comme étant l’inévitable leader du Tour. »C’est une libération » pour lui car Armstrong va désormais se muer en équipier modèle mais de courte durée…
3ème épisode : « Arcalis », Contador attaque et lâche Klöden dans la montée. Il relâche son effort mais il est déjà trop tard, il doit poursuivre avec les frères Schleck à qui il offrira la victoire. Incroyable mais vrai Armstrong bien qu’équipier contre-attaque et permet à d’éventuels concurrents (Wiggins, Nibali) de rester au contact du podium. On retiendra surtout qu’à l’issue de la course, les reproches seront adressés au maillot jaune qui a eu le tort d’attaquer.
4ème épisode : « Contre La Montre Individuel » mais l’américain lui vole la vedette en annonçant la fin de la collaboration avec Astana la saison prochaine.
5ème épisode : Lemond accuse Contador dans une de ses chroniques pour le journal Le Monde « Prouves nous que tu es propre ».
6ème épisode : « Le Ventoux » qui devait être la consécration du matador se résumera à la bataille pour le podium. Cette fois-ci, l’espagnol l’aura joué équipier modèle et en contrôlant seulement le frère Schleck, il se prive d’une victoire de prestige et permet à son « ami » Lance de rester sur un podium auquel on ne s’était jamais intéressé avant cette année.
7ème épisode : « Les Champs-Elysées », Ultime vexation pour l’espagnol, c’est l’hymne danois qui a été joué pour célébrer sa victoire…
A cela, nous aurions pu ajouter les fois où Contador s’est vu prié de descendre du bus Astana car Armstrong recevait des convives… Après toutes ces péripéties, le mérite d’avoir remporté le Tour de France pour l’espagnol est encore plus grand et impossible de ne pas le comprendre lorsqu’il déclare « Je n’ai jamais eu d’admiration pour lui et je n’en aurai jamais ».