Le dopage, c’est pas Kohl…
Posté par aucomptoirdesports le 10 juin 2009
Les déclarations de Bernhard Kohl sur le thème, « tous pourris, tous dopés », « J’ai la conviction que les dix premiers auraient pu être positifs » dans l’Equipe du 08/06/09 ont suscité l’émoi au sein du peloton. Des voix n’ont pas tardé à s’élever contres ces propos. Parmi elles, Laurent Jalabert, qui n’a pas compris pourquoi ce coureur se permettait de généraliser et de jeter l’opprobre sur toute une discipline. C’est vrai qu’une fois pris dans la tenaille, les langues se délient plus facilement et tous les moyens sont bons pour redorer son blason. Mais comment ne pas accorder une part de légitimité à ces propos, tant les cas de dopage se multiplient ?
Un pas en avant…
Avec la possibilité de procéder au contrôle des échantillons prélevés jusque dix ans en arrière, l’AMA s’est pourvue d’une arme de dissuasion envers les tricheurs. Le vétéran Rebellin et son coéquipier de la Geroldsteiner, Schumacher en ont eu pour leurs frais après avoir été convaincus de dopage à la CERA quelques mois après leur participation aux JO de Pékin. Kohl affirme d’ailleurs avoir « accusé le coup quand il a su que l’AMA allait procéder à de nouvelles analyses après le Tour ». Malheureusement, la lutte anti-dopage semble toujours avoir un temps de retard les tricheurs.
Deux pas en arrière.
Les organisateurs se réjouissent de voir ces noms qui ont fait jadis l’histoire des grands tours, tomber les uns après les autres ( Ulrich, Hamilton, Landis, Vinokourov, Rassmussen). Christian Prudhomme, directeur du Tour de France estime d’ailleurs que « l’écart avec les tricheurs se réduit » quand Ricardo Ricco se fait rattraper par la patrouille avec une EPO 3ème génération en 2008. Mais, il faut mettre un bémol devant tant d’optimisme. Bernhard Kohl, jeune coureur de 27 ans qui était censé représenter une nouvelle génération de coureurs nous explique dans l’Equipe du 08/06/09 tout le protocole de dopage employé durant toute sa carrière ( prise d’hormones de croissance, éphédrine, antalgiques, auto-transfusion). Cela fait froid dans le dos… D’autant qu’il avoue à demi-mots qu’une bonne partie du peloton est touchée par le fléau. « Les coureurs au top sont tellement pros dans leur dopage qu’ils savent pertinemment qu’il leur faut garder des valeurs sanguines stables pour échapper au ciblage (du passeport sanguin) ».
Et l’UCI dans tout ça ?
L’Union Cycliste Internationale joue un rôle plutôt obscur, elle qui n’accorde que très peu de crédit à la parole d’un tricheur. On se souvient également des dissensions entre son président Pat McQuaid et les dirigeants d’ASO sur la politique à mener contre le dopage. Et plus récemment, alors que l’équipe Katusha essaie de faire le ménage dans ses troupes et a invité tous ses coureurs à signer une charte dans laquelle ils s’exposent à de lourdes sanctions financières s’ils sont contrôlés positifs, l’UCI a autorisé ceux qui ne voulaient pas apposer leurs noms au bas de cette charte (Mc Ewen, Steegmans) à participer au Dauphiné Libéré…
Il est compréhensible de voir des coureurs dont l’honneur est bafoué s’insurger contre de tels propos. Qu’on le veuille ou non, ces nouvelles déclarations font très mal à un milieu qui tente doucement de se reconstruire, mais il serait autant irresponsable de ne pas en tenir compte.
HALTE AU DOPAGE !!
Moi le cyclisme, il y a longtemps que je ne regarde plus et tout cela me laisse completement indifférent !! quand on voit qu’un gars comme Armtrong revient sur les routes du tour et qu’il est en passe d’être accueilli en dieu vivant, cela me laiss perplexe…
Moi je ne suis pas d’accord avec toi. Ce gars là il ferait mieux de la fermer. C’est trop facile de balancer ses collègues. en attendant s’il s’est dopé depuis l’âge de 19 ans c’est quil ne connaît pas vraiment le cyclisme et l’on peut douter de ses motivations profondes. Il parle déjà de faire un bouquin et a peur d’affronter ses collégues en face. Pschittttt…..
Moi je suis d’accord avec Daniel. Le cyclisme reste un milieu ou les coureurs ont du mal à se remettre en question et ce ne sont pas les instances qui oeuvrent chacune dans leur coin. Quand on voit les dissensions qu’il existe entre l’ALFD (agence française de lutte contre le dopage)et l’UCI cela me laisse bien perplexe !
Moi aussi d’accord avec Daniel… C’est vrai qu’il y a un petit air de vendetta et que je prône pas trop la délation généralement. Mais là, les dérives sont manifestes et ce n’est qu’a force de donner des coups de pieds dans la fourmilière qu’ils pourront éventuellement arriver à quelque chose (le veulent t-ils vraiment???)
Maintenant, personnellement, je suis blasé par le cyclisme. C’est un beau sport qui demande un engagement maxi , ce sont des événements qui m’ont toujours fait vibrer (l’alpes d’huez, le tourmalet, et autres cols). Mais ces tricheries a répétition ont depuis longtemps gâché la course et ces histoires avec amstrong, rico l’année dernière, valverde, ulrich, contador et consort me dégoute.
Quelle surprise…
Le sport professionnel serait touché par le dopage. Étrange quand on sait que c’est la performance qui garantit le revenu. Le dopage concerne tous les sports professionnels à des stades divers. Le meilleur US reste le grand vainqueur avec une espérance qui ne dépasse pas 50 ans. Le cyclisme est bien loin derrière, peut être parce que plus organisé au niveau médical… Sait-on jamais les mabuses auraient peut être un effet bénéfiques quand même.
pour éradiquer le dopage, il faut revoir ses attentes en terme de “spectacle” voir les cyclistes rouler 10 km/h en moins en moyenne, des footballeurs ne pas partir comme des flèches 50 fois par match, des tennismans qui ne pourraient enchainer des match de 5 sets etc… et surtout purger le sport professionnel de l’argent qui coule à flot de manière indécente. Il faudrait enfin et surtout que les sportifs sortent du culte de la performance absolue pour passer à une performance relative.