Dwain Chambers ou Le retour d’un banni

Posté par aucomptoirdesports le 11 mars 2009

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Nous avions déjà écrit un article sur lui et force est de constater qu’à force de communication, Dwain Chambers est en passe de réussir son pari et entrevoit enfin la lumière. L’organisateur du meeting de Berlin vient officiellement de l’inviter à la réunion (meeting Golden league) qui se tiendra le 14 juin. »Il y a une multitude d’athlètes qui ont été autorisés à reprendre après avoir été exclus, pourquoi la punition de Chambers devrait-elle être plus sévère ?« … »L’inégalité du traitement qui le frappe me dérange. Je suis surpris que Chambers soit considéré comme la racine de tous les maux. »

Son nouveau combat contre le dopage

Il s’était pourtant résolu à ne participer qu’aux réunions où on l’inviterait et aux championnats nationaux et internationaux. Dwain Chambers après un court passage au football américain, est revenu à ses premières amours en rechaussant les pointes la saison dernière. Ce ne fut pas sans heurts, puisque longtemps, il a été la cible privilégiée et le paria de ses adversaires et même de quelques uns de ses compatriotes (notamment Darren Campbell). A tel point qu’Euromeeting préconise que les organisateurs n’invitent plus les athlètes ayant été convaincus de dopage. Et sa fédération ne la pas sélectionné pour les derniers JO de Pékin alors qu’il avait réalisé les minimas. Cela ne l’a pas empêché de continuer à mener de front son combat contre le dopage en multipliant les colloques et les conférences de prévention auprès des jeunes. Les extraits de son livre Race against me  mettent à nu le personnage qui se considérait lui-meme comme un « junkie ». En dénonçant cette part sombre de lui-même, et en continuant à courir Dwain Chambers nous révèle une vraie force de caractère.

Un adversaire de plus pour le roi Usain Bolt 

Sa non sélection aux JO n’a pas été un frein à sa progression. Il a continué à s’entraîner, conscient de ses qualités, comme il le révèlait dans l’Equipe Magazine du 3 janvier 2009. « Je sais que je suis capable de recourir en 9″87 tout en étant propre ». Et, lors des championnats d’Europe en salle de Turin, il a battu le record d’Europe détenu par Ronald Pognon (6″45 l’année de ses 9″99) en 6″42 (à seulement 3 centièmes du record du monde de Maurice Greene !). Dwain Chambers is back ! De quoi donner des maux de tête aux dirigeants de la fédération britannique, avec ce premier pas de l’organisateur du meeting Golden League de Berlin. Celui-ci ne craint pas un boycott des autres athlètes, et il a certainement raison lorsque l’on voit la façon dont ses adversaires l’ont congratulé lors de sa victoire à Pékin.

Dwain Chambers a fait sa mue. Ses détracteurs diront que d’autres avant lui avaient aussi fait leur méa culpa avant de se faire rattraper par la patrouille (Ben Johnson) ou encore que son livre a pour unique but de rembourser ses dettes. Mais au Comptoir, il est de bon ton de croire que la double peine est injuste et que ces aveux sont sincères. A ce titre, il faut lui laisser une seconde chance.

3 Réponses à “Dwain Chambers ou Le retour d’un banni”

  1. beuz dit :

    Je voudrais marquer ici ma lassitude à propos de U. Bolt. Y en a marre de voir un athlète de très haut niveau ne jamais finir ses courses. On a compris, je pense, qu’il est au dessus du lot. Il faut nous montrer maintenant dans quelle mesure il peut exploser les records parce que pour le moment il ne fait que nous montrer combien il sait faire le clown.

    Un bon vieux chrono à 9″60 sur 100 m comme un coup de tonnerre sur la piste.

    Qu’en pensez-vous ?

    beuz

  2. daniel dit :

    Si on pouvait avoir des clowns comme ça en France, je prends ! Ok il écrase la concurrence avec une facilité déconcertante mais battre un recor du monde lors d’un grand championnat et avec une forte opposition, c’est encore plus gratifiant. Quand Powell bat lr RM du 100M à Athenes dans un stade vide, cela n’a aucune saveur alors que dans un grand championnat , c’est la classe !

  3. Flo dit :

    Moi je ne suis pas las de voir U. Bolt. Dès que l’on a annoncé qu’il viendrait sur Paris au meeting Areva, j’ai tout de suite pris des places. De plus c’est un gars qui n’a pas peur de la concurrence et qui dit que cela ne le dérangerait pas d’affronter ses adversaires directs avant les mondiaux. A l’heure ou l’on prône un athlétisme avec des luttes d’hommes à hommes, Je trouve a plutôt pas mal. Et puis a fait du bien de voir un athlète qui se fait plaisir et qui fait le show sans rouer des mécaniques.

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