Que vaut vraiment un international espoir ?
Posté par aucomptoirdesports le 21 février 2009
Bizarrement, les joueurs internationaux espoirs ont toujours eu la côte auprès des recruteurs. Pourtant l’équipe de France Espoirs n’a rien gagné depuis des lustres avec des joueurs considérés comme les meilleurs de leur génération. Il n’empêche que leur réputation a souvent été surfaite. La faute à qui, à quoi ?
A chaque mercato, les clubs de ligue 1 tentent de convaincre leurs suppoters qu’ils ont trouvé la perle rare en embauchant un international espoir. L’an dernier, le PSG a fait partie de ceux-là en recrutant Didier Digard, issu du Havre (L2), et en tentant d’enrôler Yohan Gouffran en cours de saison. Le premier a réitéré qu’il préfèrait jouer à Middelsborough (lutte pour le maintien) qu’en L1, « Je suis très bien ici. J’aime Middlesbrough. (…) Le championnat anglais est le meilleur du monde et je suis très heureux d’évoluer ici. (…) Je préfère jouer pour le maintien à Boro plutôt que d’évoluer à Lyon. C’est une grande équipe qui joue la Champion’s League mais il n’ont que deux matches difficiles à jouer dans la saison. En Angleterre, chaque match est une bataille ». Quel manque d’ambition… Après, il ne faut pas critiquer des joueurs comme Diané ou Feindouno qui partent rejoindre les pétrodollars du Qatar en assumant, eux, leurs choix. Pour Gouffran, la donne est sensiblement différente dans la mesure où l’ex meilleur joueur de L2 avec Caen, après une première bonne saison en L1, a rejoint la Gironde mais dans un rôle d’intermittent. »C’est de plus en plus dur pour moi de rentrer un quart d’heure et d’être bon… »(L’Equipe du 21 février 2009). Cette année, c’est l’OM qui a fait dans le recrutement d’espoirs en faisant signer Samassa (qui a désormais rejoint la sélection du Mali) qui a déjà reçu le surnom de « Samassacre » de la part des fans de l’OM…
La réalité, c’est que ces joueurs censés être les grands joueurs de demain sont trop vite érigés au rang de stars par les médias alors qu’ils n’ont encore rien prouvé. La formation française est peut-être surfaite et jouit d’une réputation flatteuse avec les succès des générations 84 et 87. Peut-être trop … Certes, certains comme Benzema ou ou Nasri ont été surclassés mais d’autres comme Ben Arfa, Menez sont loin d’avoir justifié tous les espoirs placés en eux. A ces derniers, on pourrait rajouter une longue liste d’espoirs déchus, Dalmat, Luccin, Meghni, Kapo, Faty, Le Tallec ….
Alors doit-on continuer faire jouer cette équipe de France espoir ?
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