Le cross country, une discipline en voie d’extinction ?

Que l’on aime ou pas la course à pied, nous avons tous à l’esprit un souvenir d’une course longue et éprouvante généralement courue l’hiver dans le froid, sous la pluie ou le vent. Parfois il y avait la récompense d’un chocolat chaud et pour les plus  chanceux des barres de céréales. Même si ces moments étaient redoutés, ils restaient un vrai moment de communion car ils permettaient aux élèves de se regrouper autour d’un évènement au sein des écoles. Les cross scolaires et autres existent toujours mais la crise est latente.

Que fait la fédé ?

Pourtant à la fédération, on ne s’inquiète pas outre mesure. Il est vrai que « la semaine nationale du cross » qu’elle organise en collaboration avec la FFSU, l’UNSS et l’UGSEL connaît un vif succès. Elle a eu lieu cette saison du 15 au 25 octobre 2008 et regroupé plus de 300000 participants avec 600 établissements concernés. Annette Sergent affirme sur le site de la FFA que « le cross reste une épreuve très populaire en France… peut être un peu moins maintenant mais il est présent dans certaines régions ». Cette opération, au-delà du lien qu’elle crée avec les fédérations scolaires, a pour but de repérer des futurs talents et les faire participer aux futures compétitions fédérales. A l’heure où nous demandons plus de communication entre la fédération et l’éducation nationale, nous ne pouvons que saluer ce genre d’initiatives. Mais ne vous méprenez pas, le cross est bien en crise !

Un constat alarmant

Aux departementaux de l’essonne (21 cadettes et 10 juniors chez les filles contre 28 garçons chez les cadets  et 20 chez les juniors). Et ce, alors que si l’on confond les catégories poussins, benjamins, minimes on dénombre plus de 300 participants. La situation est identique  dans de nombreux départements en France. Dire que le cross reste très « populaire » nous semble dès lors inapproprié pour cette tranche d’âge. C’est sûr, dans les catégories séniors et vétérans, l’affluence ne manque pas (Merci aux routards !). Mais vous remarquerez que dans de plus en plus d’épreuves organisées indépendamment des championnats, les organisateurs ont tendance à mixer les catégories et même faire courir fille et garçons ensemble. Alors Mme Sergent, vous pensez toujours que le cross ne connaît pas la crise.

Rassembler les jeunes sur un évènement particulier comme « la semaine nationale du cross » ou un simple cross scolaire paraît beaucoup plus simple qu’impliquer ces mêmes jeunes dans un vrai projet sportif. La fédération doit impérativement reflechir sur ce point afin que cette discipline ne meurt pas. Et vous toujours partant pour un cross?