L’heure des bilans (3): 2008, l’année des banderoles !

Incontestablement, l’année 2008 aura été marquée par la banderole anti-ch’tis déployée par les supporters parisiens lors de la finale de la coupe de la ligue remportée face à Lens. Celle-ci a provoqué un tollé général, stigmatisant un peu plus le public parisien. Pourtant, quelques semaines auparavant quand les ultras bordelais ont déployé ce message « l’hiver vous polluez nos montagnes, l’été nos plages, tout le sud ouest vous vomit ! », personne ne s’est offusqué.

 Il faut savoir que les groupes d’ultras ont l’habitude de se rencontrer chaque début de saison. Le « chambrage » est de mise et volontiers accepté par ces groupes. Mais le problème, c’est que les messages délivrés frôlent parfois le mauvais goût et ne sont biensûr pas acceptés par le grand public quand ils sont communiqués. Il a fallu que Pape Diouf (président de l’OM) porte plainte contre les gones (ultras lyonnais) qui avaient écrit « Pape Diouf, tes initiales te vont si bien ». Impossible donc de cautionner de tels propos mais comment punir si ce n’est par commencer à interdire toute banderole. Attention, là cela devient un sujet sensible car on touche à l’un des droits d’expression du supporter. Et les ultras sont capables de se mobiliser pour faire front.

D’ailleurs, il existe une certaine solidarité. Lorsque peu après les incidents de la coupe de la ligue, l’association des Boulogne boys a été dissoute par Michelle Alliot-Marie, ce sont les ultras marseillais qui se sont distingués « Liberté pour les Boys, la passion ne se dissout pas ». Incroyable non, de la part de ces frères ennemis! Les parisiens leurs renvoient la pareille après le tragique accident de car qui a coûté la vie à 2 supporters marseillais  » La vie humaine est plus forte que la haine. RIP ». Comme quoi les supporters ne sont pas aussi dépourvus d’humanité qu’on ne le croit. Bientôt, ils devraient même se faire des câlins (Bon faut pas rêver non plus…).

Mais au Comptoir, nous sommes quelques uns à bien aimer ces banderoles quand elles font preuve de compassion (comme ci-dessus) et/ou d’humour du type « Liberté pour le coiffeur de Santos » ou encore « Govou, viens boire un p’tit coup à la maison » accompagné de la chanson « il est des nôtres ». Ou encore celle-ci ( déployée il y a quelques années après l’élimination de Lyon par le Milan AC en ligue des champions) bien que cela devienne  bientôt réalité…