Le basket français dans tous ses états
Posté par aucomptoirdesports le 11 décembre 2008
Au même titre que l’athlétisme, le basket français traverse une crise dont il ne semble pas pouvoir s’extirper. La bande à Parker ne s’est pas qualifié pour les derniers JO et la qualification pour le prochain championnat d’Euroe est loin d’être acquise. Comment expliquer un tel marasme ?
Des clubs à la peine en euroligue
Cette année encore, Le Mans et Nancy jouent un rôle de figurant en coupe d’Europe. Certes, les moyens financiers sont inférieurs aux autres pays qui attirent les meilleurs américains. Mais, il n’en demeure pas moins que le jeu pratiqué reste stéréotypé. Les matchs se suivent et se ressemblent. Nos équipes donnent l’impression de tenir longtemps avant de craquer dans le money time. Il manque de véritables meneurs et pivots capables de jouer dos au panier. Le seul à pouvoir assumer ce rôle en France reste Battista (joueur du Mans). On se demande pourquoi les recruteurs s’obstinent à recruter des « comboguards » (arrières-meneurs) remarquables solistes qui font la différence en pro A, mais peinent à s’exprimer en euroligue.
Une fédération sans influence
Après l’échec des qualifications directes pour le prochain euro, Gomez a été limogé et depuis plus aucune nouvelle de la fédération. Incroyable, une de nos équipes nationales majeure n’a toujours pas de coach. Comment mobiliser des joueurs et les sentir concernés par les prochaines échéances quand il n’y a aucune ligne directrice claire. Aujourd’hui, le président de la fédération, Yvan Mainimi, avoue discuter avec 2 coachs étrangers (Pepu Hernandez, et David Blatt). Avec tout le respect que nous avons pour le palmarès de ces 2 hommes là, n’y a t’il pas d’entraîneur en France capable de relancer les bleus. Au Comptoir, après concertation, nous pensons que Collet (actuel coach de l’ASVEL) serait le candidat adéquat. En effet, il n’a peut-être pas le C.V de ses concurrents, mais il a toujours fait pratiquer un jeu leché aux équipes qu’il a coachées. Le président dit « assumer » et reporte le problème sur les « salles trop vétustes, le déficit d’images »(l’Equipe du 11/12/08). Or lorsque l’on assume un tel echec, on ne brigue pas un 5ème mandat, on fait amende honorable et on se retire.
Une formation à revoir
Selon Alain Weisz il est grand temps « de changer ce que l’on fait depuis 20 ans en privilégiant les qualités techniques individuelles aux qualités athlètiques ». Ainsi, on observe que dans les compétitions internationales toutes catégories confondues, la France a les plus mauvaises statistiques individuelles. Pour exemple, Cyrille Julian (32 ans) reste le dernier pivot, avec des mouvements offensifs dos au panier, digne de ce nom. Il faut revoir toute la formation et veiller à ce que nos jeunes talents (Ajinca, Batum) pour ne citer qu’eux s’aguerrissent en Europe avant d’aller brûler leurs ailes vers la prestigieuse NBA. Mais comment ne pas les comprendre? Aujourd’hui, il y a plus d’images en provenance de la NBA que de notre propre championnat !
Cependant, les motifs d’espoir demeurent. Nos jeunes pousses continuent de susciter les convoîtises de nos chers amis américains. Des joueurs se révèlent. A ce titre, Ali Traoré (ASVEL), grand pivot ambidextre et athlètique de surcroît mériterait d’être appelé en Equipe de France.
Merci à Boogtoche pour la contribution à cet article.
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