L’athlétisme français est en danger !!

Posté par aucomptoirdesports le 30 octobre 2008

 

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 Eh oui les amis, l’athlétisme français est en danger et personne ne semble vraiment s’en préoccuper. Après les championnats du monde de Paris Saint Denis en 2003, les observateurs envisageaient un un avenir radieux pour le sport olympique n°1. Pourtant, lors de tous les championnats qui ont suivi, cette discipline est allée de déconvenues en déconvenues tentant vainement de rechercher un second souffle en glânant par ci et là quelques médailles. Cette situation a atteint son paroxysme lors des derniers Jeux de Pékin.

Au Comptoir des Sports, nous nous sommes donc intéressés sur les raisons du déclin de l’athlétisme français mais nous allons aussi essayer modestement d’apporter des solutions face à cette chute inexorable.

 

Un rappel des anciens pour faire face à la fuite des sponsors :

Ce qui a précipité notre attention sur le sujet, c’est le retrait des partenaires traditionnels tels que Gaz De France et Lagardère. Rappelons que le premier qui finançait depuis 10ans le meeting golden league de Paris Saint Denis (qui détient tout de même un record d’affluence 77000 pers.) retire sa manne de 1M euros, essentielle pour garder le statut Golden League (pas assez de records, de stars…). Il va désormais être très dur de récolter une telle somme pour les organisateurs. Pour le second qui finançait la ligue professionnelle d’athlétisme, il faut certainement s’en prendre à la fédération qui a maladroitement fait attendre « ces généreux » pourvoyeurs de fonds. En effet, nous misions beaucoup d’espoir sur cette ligue professionnelle qui avait certes connu un départ difficile mais qui commençait à prendre ses marques. Dès lors, il ne faut pas s’étonner de voir nos athlètes (Hanany, Mbandjock, Reynaert…) s’expatrier à partir du moment où il n’existe pas de structures professionnelles capables de les accueillir.

Il faut se rendre à l’évidence que ceux qui dirigent l’athlétisme en France manquent d’influence. Au comptoir, nous faisons appel aux « grandes gueules » de l’athlé afin qu’elles montent au créneau. Dans ce pays, à un moment où l’on veut du changement, il est temps de s’impliquer d’avantage. Messieurs Galfione, Diagana ou encore Mmes Pérec, Arron, vous à qui l’athlétisme a tant donné, il est temps de faire entendre votre voix et d’arrêter d’être de « gentils représentants » juste bon à commenter (et encore…). Nous avons vu que des athlètes comme Romain Mesnil avaient été missionnés pour prospecter des sponsors. Mais avec tout le respect que j’ai pour lui, cela ne suffira pas, il faut que nos têtes d’affiche s’engagent.

 

Une pratique de moins en moins répandue chez les jeunes:

Aujourd’hui les gens ne se reconnaissent plus dans la pratique du haut niveau où toutes les performances font l’objet de suspiscion. Prenons l’exemple de l’E.S Montgeron Athlètisme, le groupe qui a connu la plus grosse affluence, c’est le groupe loisirs (pour ceux qui veulent pratiquer mais sans trop se faire mal). Nous comprenons cet état d’esprit et il est d’ailleurs préférable lorsque l’on ne connaît pas trop la course à pied d’intégrer ce type de groupe. Par contre, l’esprit de compétition qui est quand même l’essence de ce sport, disparaît progressivement. C’est dommage car cela prouve tout de même qu’il existe un fort potentiel de gens qui aiment ce sport. Il nous appartient alors de cultiver cet esprit, cette envie de repousser ses limites dès le plus jeune âge. Dans ce contexte, la fédération et le monde politique doivent accorder plus d’importance au sport scolaire mais pas en faisant des annonces spectaculaires.

A chaque grande compétition internationale, on attribue l’échec, s’il y a, à l’insuffisance de sport à l’école. Du coup, les politiques disent haut et fort qu’il en faut plus à l’école. Mais qu’en est il en pratique ? En école primaire, c’est l’U.S.E.P qui régie les compétitions, et les professeurs des écoles doivent dispenser 3h d’E.P.S. Au collège, c’est 2H+2H et au lycée plus que 2H et ce sont l’UNSS et les A.S qui doivent faire face à la concurrence des clubs. Il ya donc du sport à l’école mais pas bien organisé selon nous. L’U.N.S.S et les A.S vivent une crise assez aigüe et l’on ne voit pas trop poindre de changement. Il est temps de redonner une âme à ces associations. De ce point de vue, au Comptoir, nous envions les USA avec leurs compétitions scolaires et universitaires à l’intérieur desquelles les athlètes sont fiers de représenter leurs écoles. Vu de l’extérieur, ces compétitions semblent fédérer l’union autour d’elles et participent au bon fonctionnement des écoles. Concrètement, nous proposons 2H d’EPS obligatoires pour tous à chaque niveau scolaire + 2h d’affiliation à une activité sportive (spécialisation et affiliation à l’A.S) ou culturelle (dessin, musique, théâtre…) afin de redynamiser donner une âme à nos écoles.

 

Ici, nous avons vu seulement quelques maux de l’athlètisme parmi d’autres  (cf article : http://aucomptoirdesports.unblog.fr/2008/10/08/jo-de-pekin-retour-sur-un-echec-annonce/ )  et il est urgent qu’athlètes, dirigeants, instances nationales se mobilisent et réagissent d’urgence en organisant pourquoi pas un grenelle de l’athlétisme. 

 

 

10 Réponses à “L’athlétisme français est en danger !!”

  1. Maryse Ewanjé-Epée dit :

    Bonjour Stéphane

    Le sujet a été traité dans le Moscatoshow mais évidemment ce type d’émission débat n’est pas vraiment approprié pour aller au fond des choses.
    Votre article est intéressant quoiqu’à mon sens incomplet : le sport à l’école oui mais comparer avec les USA est infaisable, si on ne précise pas que l’école n’étant pas gratuite aux USA c’est le privé qui finance le tout et qu’après 24 ans (lorsqu’on est diplômé) si on n’est pas au moins médaillé mondial, on peut arrêter le sport aux USA.
    Beaucoup d’autres choses aussi sur le recrutement des staff fédéraux, la politique sportive inexistante, le ridicule budget de l’état qui ne permet pas d’investir sur la formation, le bénévolat qui tue l’athlétisme etc…

    Bon courage avec ton blog (tu devrais postuler au 10 sport !)

    Maryse

  2. keller dit :

    N’importe quel cross de district unss a plus de participants que les championnats departementaux ou regionaux federaux!

    Les departementaux unss (bas rhin) ont fait cette année ,courir 200 cadets et plus de 100 cadettes.

    Ca change des 20 concurrents au départ des cross fédéraux

    D’autre part , le boycot par les clubs, des cross unss n’arrange pas leur image

    La pratique fédérale est de moins en moins répandue chez les jeunes? Normal avec les méthodes du 19 ème de l’encadrement

    On pleure pour lagardere qui ne pensait qu’a se faire du fric et utiliser des petits sports à moindre cout pour assurer une mediatisation.

    Tant mieux !! on a vu en Italie, il y a quelques années, les ravages du dopage suite à la prise en main de l’athlé par des groupes privés. Aujourd’hui ils sont au fond du trou!

    Les résultats en coupe d’Europe me semblent plus pertinents dans la discussion que les propos enfantins sur des jo ratés.

    Vous reprenez le discours de laporte (ministre et escroc , heureusement pour lui les delais lui evitent les procès) sans reflechir et avec ube analyse de supporter de foot!

  3. doudounaldo dit :

    Tout à fait d’accord avec toi sur le fait que les cross UNSS attirent du monde et des fois plus qu’en championnat fédéral. Après, tous les clubs ne boycottent pas ces compétitions pour preuve certains de mes athlètes y participent régulièrement. Je ne sais pas comment cela se passe dans le bas rhin mais en ile de france les competitions unss sont generalement remportées par des élèves évoluant en club. Toujours en IDF seuls les 2 premiers sont qualifiés. Après c’est le fameux classement par équipe ( où des élèves ayant un niveau plus que moyen vont participé au championnat de France).
    Et puis il est facile de placer les élèves dans un cross scolaire mais il est plus difficile de les maintenir dans une structure d’entraînement sur du moyen et long terme. Et là ce ne sont pas forcément les méthodes qui sont en caus mais plus des problèmes motivationnels. Enfin c’est mon opinion. La plupart des jeunes ne se doutent pas de la dose de travail qu’il faut fournir pour parvenir à un niveau correct. Et je t’invite à participer à des séances d’enraînement que nous pratiquons pour voir que l’on sait évoluer avec notre temps.
    Après tes propos sont un brin paradoxal dans la mesure où tu fustiges « lencadrement avec ses méthodes du 19è » et en même temps tu es contre l’évolution avec l’apport de groupes privés.
    Je te signalerai juste que ceux-ci amènent toute une structure en matière de logistique (médical, entraînement) que le public ne peut plus prendre en charge. En athlé, beaucoup d’athlètes de haut niveau sont obligés de concilier vie professionnelle et vie sportive et je suis bien placé pour le savoir puisque dans mon club, l’ESMontgeron, des athlètes (N1) sont confrontés à ce problème (Morandais, Bujak pour ne citer qu’elles..). Ce qui n’est pas le cas , à niveau équivalent en football, handball, basket.
    Sur le coup c’est toi qui a une analyse de supporteur de foot.
    Il faut arrêter avec ce discours ani progressiste qui consiste à dire que dès qu’il y a qqch de nouveau, il y a forcément du dopage. Au contraire un athlète mieux encadré sera moins sujet à dériver vers le côté obscur. Pour exemple, pour faire partie du team Lagardère, il faut « montrer patte blanche » au niveau du suivi longitudinal.(Tahri a récemment été refusé et pour cause…).

    J’ai quand même trouvé intéressant tes propos et heureux que mes articles aient suscités des commentaires( même s’ils étaient loin d’être positifs) car c’est bien là le but du Comptoir.

  4. keller dit :

    tu reponds à coté et tu est un poil meprisant pour la masse , les minimes qui ont font les France unss ne demandent qu’a progresser

    Faire croire que des structures style Lagardere font faire progresser les athlètes et les empecher de se doper alors que ce type de fonctionnement les y encouragent relève, au mieux de la mauvaise foi.

    Il n’y a pas de paradoxe , au contraire !

    Les entraineurs sont redevenus des managers à qui l’on demande des résultats immediats, on joue à la bourse en detruisant la vie de jeunes

    Il y eu un temps une vision saine de l’athlé , mais avec ton discours on retournera à l’age de pierre ( à propos, renseigne toi sur ce qu’etait l’athlé au 19 ème !)

  5. doudounaldo dit :

    Tu me dis que je suis un poil méprisant pour la masse mais je n’ai jamais dit qu’un minime n’avait pas le droit de progresser au contraire.Mais en ce qui me concerne, les championnats de France doivent regrouper l’élite. Un élève qui est arrivé 80è au cross académique et qui prend la place de celui qui est arrivé 3è, je trouve cela assez désolant surtout quand tu vois la façon dont sont constituées ces équipes… Et tu ne vas pas me dire toi qui a l’air d’être un prof d’EPS que c’est super facile de fonder une équipe de cross motivée de bout en bout. Sur la forme c’est intéressant mais dans le fond, un gamin qui est arrivé dans les 20ers se motiverait un peu plus pour aller s’entraîner que ce soit en club ou à l’AS . Et puis, Toi qui a l’air si compétent, je me demande pourquoi tu ne nous balances pas des méthodes d’entraînement qui vont révolutionner l’athlètisme.

  6. didcau dit :

    En lisant les propos de Keller, il me semble qu’il y a confusion entre le statut de l’entraineur d’athlétisme qui évolue dans le milieu bénévole et celui dont c’est le métier.

    Même s’ils aspirent tous les deux à amener leurs athlètes vers le haut niveau, l’entraineur de club, chargé de jeunes et d’adultes qui peuvent évoluer à des niveaux différents, n’a pas la pression que peut avoir le coach professionnel amené à gérer des athlètes de haut niveau dans des structures privées.

    L’athlétisme dans laquelle évoluent ces coachs professionnels s’intègre plutôt dans une dimension commerciale et financière comme c’est déjà le cas dans d’autres disciplines.

    Par contre, au sujet des entraîneurs amateurs (dont je fais partie), nous sommes loin du rôle de manager que tu évoques dans tes propos sans pour autant ne pas prendre à cœur notre rôle d’éducateur.

    Bien sûr, il y a toujours des fêlés en quête de pouvoir, prêts à tout pour briller. Nous n’y pouvons rien; cela fait partie de la nature humaine.

    Au sujet des valeurs de l’athlétisme du 19ème siècle, si elles s’appuient sur la volonté de se surpasser, le respect des règles. la dignité humaine, je m’en sens alors très proche et n’a aucune honte à entrainer sur ces bases.

    Pour éviter tout quipropos, si tu as une autre vision de l’athlétisme du 19ème siècle, n’hésite à m’en faire part.

  7. keller dit :

    Une équipe avec un élève classé 80 aux acads n’a que très peu de chances des qualifier aux France unss !
    Ils sont motivés dans le cadre scolaire, mais ne le sont point pour rejoindre le cadre fédéral. pourquoi?

    Dire que les qualifiés individuels aux France unss sont des licenciés FFA est faux , je connais une junior fille qui a fait 12 ème en 2008, un cadet garcon en 2007 qui a fait 8 ème à ces memes France unss sans jamais avoir été licencié FFA et sans etre approché par un membre de la dite Fédé pour grossir ses rangs(il y a du boulot !!!)

    C’est toi qui avait fait semblant d’analyseranalyser tous les maux et qui propose des solutions miracles qui me semblent fausses, je réponds , c’est tout!
    ne t’énerves pas!

    Les félés en quète de reconnaisance sont extremement nombreux (trop) dans les clubs

  8. keller dit :

    je ne parlais pas des valeurs en vigueur au 19 ème mais des methodes employées pour y parvenir

  9. doudounaldo dit :

    Ok sur ce point je suis d’accord avec toi, la fédé ne fait pas du bon boulot en ce qui concerne le « recrutement » et il y a certainement des élèves qui passent à côté de quelquechose d’intéressant. Mais je te rassure, dans mon club alors que le demi-fond en chute libre, iln’y aucun effort de fait pour aller voir ce qui se passe dans les compétitions scolaires,d’où une réelle désaffection. Alors forcément, je m’interroge. Mon propos n’était pas d’opposer le côté fédéral au côté scolaire au contraire !
    Après j’essaie d’analyser des situations avec mon petit point de vue et d’apporter des solutions. Mais qui je suis pour dire que suis la voie de la raison.
    Mais je suis content que tu participes au débat

  10. keller dit :

    Justement, c’est pas très rassurant donc je ne suis pas rassuré!

    Il ne suffit pas de dire que le sport (l’éducation physique qui n’a pas vocation à etre un simple relais) à l’école n’est pas enseigné comme il devrait l’etre, pour se dedouaner du vrai boulot à faire sur le terrain.

    A commencer par aller voir ce qui se passe en dehors du giron federal et de ses geguerres stériles

    J’ai vu sur le site d’un club d’athlé une annonce « si tu as envie de te faire mal par n’importe quel temps viens etc.. »

    Les clubs sm sont peut etre la norme en region parisienne

    Par chez nous on va plutot rester dubitatif à ce genre d’annonce

    Les jeunes qui viennent et parfois persistent chez vous n’y vont pas pour les motivations que vous semblez leur preter, il y a malentendu des le depart !

    C’est peut etre le simple plaisir de bouger, le plaisir de progresser sans passer par un programme paramilitaire qui pourra motiver.

    C’est aussi respecter les jeunes et mettre des freins à des parents surmotivés

    Les orientations se font après!

    Pour en revenir aux unss cross j’ai vu gagner des filles aujourd’hui coupables de dopage , bien sur licenciées ffa

    J’en ai marre de voir des petites étoiles pétries de qualité disparaitre 5 ans , « renaitre » dans des structures privées et finalement tomber pour dopage

    je ne fais pas de solution toute faite mais je ne suis pas non plus adepte du « ya qu’a »

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