Une Victoire… pour rien ?

  

Le 24 août 2008 à Pékin, les handballeurs français sont devenus champions olympiques, ajoutant ainsi le seul trophée qui manquait à leur palmarès. Tout le monde du sport, la  presse, les politiques et autres se sont extasiés sur cette performance sportive qui mettait en exergue la force  collective. En effet, comment ne pas être enjoué quand le seul sport collectif représenté aux Jeux nous ramène le titre suprême.

Pourtant, il n’a jamais été question d’exploit tant la France (vice championne du monde en titre) a fait figure de favori voire d’épouvantail dans ce tournoi. Ce destin semblait programmé. D’ailleurs les spécialistes et même certains joueurs réclamaient à l’envie qu’un échec serait plus que nuisible pour l’avenir de leur discipline et qu’il faudrait que le monde du handball en général, en cas de succès, se mobilise pour ne pas répéter les erreurs du passé.

Et aujourd’hui qu’en est-il ? Comment amener le public à se passionner pour ce sport ? Les médias n’ont ils pas un rôle à jouer ?

Tout d’abord, lorsque l’on parle du championnat de France, cela évoque Montpellier, Chambéry mais après … Qui peut sans hésitation donner le nom des 3 premiers au classement. C’est vrai qu’il manque terriblement de lisibilité pour un novice avec une journée type qui s’étale sur 3 jours à 5 horaires différents. Malgré cela, il reste attrayant et il est dommage que la fédération ne capitalise pas sur les nombreux internationaux et non des moindres ( Narcisse, Guigou…) évoluant dans l’hexagone. Pendant les JO, les joueurs ont été catlogués d’ »experts » sur le terrain. On ne peut malheureusement pas en dire autant des instances dirigeantes en communication.

De plus, il serait temps de produire de véritables spectacles et rénover ces salles de sport qui ne ressemblent qu’à de vulgaires stades d’échauffement. Et là, toute l’équipe du Comptoir fait appel au ministre des Sports et « sa bande » pour moderniser ces enceintes. Il est bien beau de s’afficher avec nos champions de promettre monts et merveilles mais après il faut passer à la caisse…

Enfin, les médias que ce soit la presse, la radio ou la télévison ont tous un rôle à jouer. Au comptoir, nous sommes fans de football, mais il est déconcertant de s’apercevoir que la majorité des talks shows tournent autour de ce sport. Dans l’Equipe, il faut attendre les dernières pages pour accéder à la rubrique handball et pourtant c’est le même quotidien qui en faisait la Une en août dernier et qui n’hésite pas à abreuver ses lecteurs de rumeurs plus ou moins fondées (toujours au foot) quand il n’y a pas « d’actualité ».

Pour conclure, on peut dire qu’il n’appartient qu’à ces différents acteurs de faire en sorte que leur sport évolue. D’ailleurs, il suscite un véritable engouement. Il n’y a qu’à voir au niveau scolaire élémentaire à Paris où les compétitions USEP sont très développées et où il est dommage qu’il n’y ait pas de pérennisation en collège et lycées.